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Articles

Affichage des articles du octobre, 2010

Nothing.

Je ne vais pas. Ce soir, je ne vais pas parler de communication, ni de littérature, ni de politique.  Je ne vais pas faire une sorte de bilan de ce concours organisé par Nicolas Bordas -  en haut du cocotier -  auquel je viens de participer . Je peux juste vous dire que j'ai une belle vue sur le paysage, de là-haut, à quelques mètres de la cime. Je devine @MathieuFlex, au-dessus de moi, pensant probablement déjà à d'autres sommets.  Je ne vais pas vous parler de succès, ni d'échec. Promis.  Une fois suffit.  Je ne vais pas lancer un débat sur le changement d'heure. Pourtant passionnant, à n'en pas douter.  Je ne vais pas raconter les quelques jours que je viens de passer à la campagne. Ni dire quoi que ce soit de l'automne, des couleurs, des senteurs, des atmosphères de cette saison. Du plaisir de marcher dans l'herbe. Des souvenirs que tout cela inspire.  Je ne vais pas chercher à trouver un angle pertinent, pour évoquer les médias sociaux de façon orig

I need you !

Aujourd'hui, chers lecteurs, j'ai besoin de vous . Cliquez simplement sur ce lien . Vous pourrez lire un article que j'ai écrit sur le blog de Nicolas Bordas , qui préside TBWA France et l'AACC (l'Association des Agences Conseil en Communication).

L'homme est désormais un animal social

L'émergence d'Internet en général et des médias sociaux en particulier, ainsi que leur expansion fulgurante au travers du monde, constituent un événement sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Cette phrase semble évidente aujourd'hui . Les comparaisons qui sont faites, soit avec le développement de l'imprimerie, soit avec la révolution industrielle, sont nombreuses, et se justifient tout à fait.  Mais pour moi qui suis né à l'aube de cette révolution numérique, le bouleversement engendré par le développement du web, dans un premier temps, et du web social, ces toutes dernières années - avec dans le même sillage l'engouement collectif pour les appareils mobiles qui permettent la géolocalisation - est sans commune mesure .  Ce qui change la donne, en particulier, c'est l'interconnexion perpétuelle des hommes , qui peuvent communiquer sans discontinuer. Une personne sur trois accède à Internet aujourd'hui. Dans quelques années, plus d&#

Assis au bord du chemin

J e suis assis au bord d'un chemin. La pluie a cessé, mais le ciel reste nuageux. Le vent souffle dans les herbes folles. J'attends.   Je n'attends rien, mais j'attends. L'air est frais. Face à moi, un panneau m'indique la voie. L'indication m'enjoint de poursuivre mon chemin. Mais pour le moment, je reste assis. Je songe à ma vie. Ou à la vie, en général, comme on dit. Je pense au sentiment de liberté, à la légèreté, à l'avenir, qui n'appartient pas à ceux qui se lèvent tôt - quelle aberration ! - mais bien à ceux qui espèrent. À ceux qui l'imaginent, sans cesse . “L'idée de l'avenir est plus féconde que l'avenir lui-même” Henri Bergson Je suis assis. Je laisse le vent “baigner ma tête nue”. Je pense aux différents chemins pris par le passé. Aux chemins de sous-bois, qui ne mènent nulle part , comme aux allées bien tracées, également empruntées. Je pense aux ronces, qui m'écorchaient les mollets, aux hautes fougè

Moebius

Moebius expose en ce moment à la Fondation Cartier

Ciblez-moi, chers annonceurs

La fenêtre est ouverte. L'air du matin rafraîchit ma chambre. La semaine est terminée, le rythme s'apaise soudainement. Le bruit des médias se calme, et moi-même j'y accorde moins d'importance. Sur les réseaux sociaux, les gazouillis ne cessent pas pour autant. Mais apparaissent des messages plus doux, des détails de vie. Les uns évoquent la soirée de la veille, les autres leur plaisir d'être enfin en week-end. Moins de sondages, moins de chiffres, moins d'infographies, moins de rapports diffusés sur la Toile. Plus de lettres, de paroles, d'images, de témoignages… Le consommateur que je suis Pour aller à contre-courant, j'ai décidé de faire une petite infographie, en réunissant sur une même page toutes les marques qui ont compté pour moi cette semaine, pour une raison ou pour une autre. La liste n'est sans doute pas exhaustive, mais cela donne en quelque sorte un aperçu de ces quelques jours passés à Paris. Dis moi ce que tu consommes, je te dira

L'information devrait être une vocation

Ceci n'est pas un essai sur le journalisme contemporain. Il y aurait sans doute beaucoup à dire, mais je n'ai pas cette prétention ce soir. Ni le courage d'ailleurs. Je n'ai pas le courage de relever toutes les imprécisions, de partager toutes mes déceptions, de revenir sur toutes mes désillusions. D'autant qu'il me faudrait aussi nuancer, pour dire à quel point j'aime ce mot - “journalisme”. Observer le monde, diffuser sans cesse de l'information, transmettre, analyser, divulguer, rapporter, interroger… C'est un métier fondamental .  Mais un métier qui n'a de sens que dans l'investigation, dans la création ou la recherche incessante de l'information, et la vérification des sources, aussi. Le journalisme au fond du gouffre Seulement, aujourd'hui, le journalisme, c'est aussi ça :  Et quatre jours plus tard :  Il s'agit d'un exemple. Mais ça m'a fait un drôle d'effet tout à l'heure . Et j'ai pensé à la

Je me fais suivre, sur Twitter

Avec Twitter, le verbe suivre  prend une importance singulière. On ne devient pas ami sur le site de micro-blogging . On suit . On se “follow” les uns les autres. On peut “follower” qui l'on veut, d'ailleurs, ou presque. Contrairement à Facebook, il est naturel d'aller vers un(e) total(e) inconnu(e), et de l'informer qu'on sera désormais dans sa poche, quotidiennement, à lire tous les messages qu'il ou elle postera sur sa Time Line . Followers and lovers La logique est fondamentalement différente, et c'est ce qui rebute parfois les plus indécis. Mais au-delà de cette considération, cela change la donne, d'un point de vue sémantique. Sur les médias sociaux, en général, et sur Facebook, en particulier, on est . Tandis que sur Twitter, on est , on suit , et on se fait suivre .  En six mots, le message que l'on adresse au microcosme du site de gazouillis est le suivant : “suis-moi, car je suis moi !” En clair, l'objectif principal consiste à con

Songe d'une nuit d'automne

L a nuit est tombée. Plus tôt que d'habitude, il me semble. J'entends quelques gouttes encore dans l'allée, s'écrasant du haut des toits. Aucun bruit sinon… Je goûte le silence de ce soir pluvieux. L'automne est là, ça ne fait plus aucun doute. Tout à l'heure, je marchais dans les rues humides, je rentrais chez moi, et j'appréciais à sa juste valeur le spectacle des feux tricolores, dont les lumières se reflétaient sur les trottoirs pour faire de cet environnement parisien un espace infiniment fantomatique. Je revivais soudain des sensations passées, en oubliant un instant mes préoccupations actuelles, pour ressentir à nouveau la ville, comme je la ressentais enfant, certains soirs d'automne.  En suspension Ce paysage de ville endormie, où la pluie tombe finement - mais de façon continue -, ce décor irréel que traversent sans bruit bus et voitures, illuminant de leurs phares les passants, cette scène faite d'ombre et de lumières, de spectres sans p

Le futur, maintenant.

F ace à moi, une grande affiche . Un homme, jeune, souriant, le regard plein d'espoir. Il n'est pas tout à fait de face. Son expression de visage est sincère, joyeuse, avenante. Rassurante aussi. Je connais bien cette photographie, en noir et blanc. Il s'agit d'une affiche de campagne pour l'élection de Kennedy : leadership for the sixties .  Kennedy. JFK. Trois syllabes, trois lettres. Inoubliables. Sur le bureau, à côté de mon ordinateur, un ouvrage de photographies. Elles ne sont pas étrangères au personnage politique que je viens d'évoquer, puisqu'il s'agit de quelques clichés célèbres de Marilyn Monroe. J'ai acheté le livre tout à l'heure, en sortant du Musée Maillol, où je découvrais les Trésors des Médicis . J'avais vu dans ce même musée, l'année dernière je crois, ces photographies de Marilyn. C'était lors de l'exposition  La dernière séance , signée Bert Stern.  La dernière séance En 1962, ce photographe est reconnu.