Je ne sais pas pourquoi ça m'est venu, mais en dînant ce soir avec Julie, aux Tambours, rue Montmartre, je me suis dit que j'allais poster les extraits qui suivent sur ce blog. Des extraits parfaitement écrits, qui incarnent même pour moi une certaine idée que je me fais de la littérature. Ces trois passages évoquent le rapport à la faim, à la soif, mais aussi au goût, à la délectation, au rythme d'ingurgitation. J'espère que vous avez un creu, au moment où vous lisez ces lignes… La figue “Voilà l'un des rares fruits, je le constate, dont nous puissions, à peu de choses près, manger tout : l'enveloppe, la pulpe, la graine ensemble concourant à notre délectation ; et peut-être bien, parfois, n'est-ce qu'un grenier à tracasseries pour les dents : n'importe, nous l'aimons, nous la réclamons comme notre tétine ; une tétine, par chance, qui deviendrait tout à coup comestible, sa principale singularité, à la fin du compte, étant d'être d'un c