Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles associés au libellé Google

Le Flou de Google Street View

D epuis 2007 ( depuis 2008 en France ), Google parcourt le monde pour en photographier chaque avenue, chaque boulevard, chaque rue, chaque piste sableuse, chaque recoin. Le fameux Google Street View que nous connaissons tous. J'y repensais récemment devant la campagne d'Uber et ses voitures qui ont déjà emprunté toutes ces routes ("des bonnes, des mauvaises, des risquées", etc.).  Le flou pour condition Le monde entier n'a pas encore été intégré au module, mais une bonne partie quand même, si l'on regarde l'espace photographié en 2017 . Il reste les régions les plus froides et les plus chaudes, ainsi que la Chine, accessoirement. Et puis les océans. Dès 2008, Google a commencé à répondre aux inquiétudes soulevées par ces captations impromptues, en développant un système de floutage automatique des visages. L'enjeu était loin d'être futile. C'était la condition sine qua non  pour continuer de cartographier ainsi la planète e...

Pourquoi les secrets n'ont pas leur place online.

D ans une société où chacun gère son image,  protège son e-réputation , soigne son profil Facebook, tout en se montrant  de plus en plus utilisateur des médias sociaux , on peut considérer que tout ce qui n'est pas visible en ligne demeure secret. Le secret, à l'origine, du moins étymologiquement , signifie “ce qui est à part, séparé de”. Aujourd'hui, il faut comprendre cela littéralement. Le secret de chacun est ce qui reste isolé, caché,  a fortiori  ce qui reste offline . Il faudrait être fou ou très imprudent pour se livrer pleinement à un confident aussi peu scrupuleux que l'est Facebook, ou Google. C'est la raison pour laquelle j'écrivais, il y a plusieurs années déjà, que ma vie ne serait jamais en ligne . Mon for intérieur n'est pas numérique, il est bien réel, physique, à l'abri des regards et de la NSA. “ Il n'y a peut-être rien qui ennoblit plus un être humain que de savoir garder un secret ”. Sören Kierkegaard À l...

Internet est devenu trop mainstream

I nternet, à l'origine, c'était le lieu par excellence de la diversité : diversité des utilisateurs, des sources, des contenus. Le monde entier pouvait y trouver ce que le monde entier y partageait. C'était une chance inouïe, une révolution sans précédent : je pouvais me connecter à cet(te) inconnu(e), vivant à des milliers de kilomètres. Toutes les créations, toutes les cultures, tous les arts, étaient soudain accessibles, car en ligne .  À boire et à manger Il y avait de tout, et c'était tant mieux. Bien entendu, c'est toujours en partie le cas. Je suis libre de faire des recherches spécifiques, autant qu'un universitaire peut se rendre à la librairie pour trouver des sources originales. Mais les routes de campagne que représentait le réseau Internet au début sont devenues des autoroutes de l'information , balisées, contrôlées.  Il devient difficile de sortir des sentiers battus. Google, Facebook, et la plupart des géants du web  nous mâchen...

Le futur coûte 3,2 milliards de dollars

C 'est l'histoire d'un homme qui, après avoir inventé l'iPod au service d'Apple, comprend que l'avenir des nouvelles technologies repose sur les objets connectés - en particulier les objets domestiques - et se met à travailler sur un thermostat et un détecteur de fumée intelligents. Cet homme s'appelle Tony Fadell, et son entreprise - baptisée Nest - vient d'être  rachetée par Google  pour la modique somme de 3,2 milliards de dollars (pour info, c'est la troisième plus grosse acquisition du géant du net ). Dans toutes les conférences auxquelles a participé Tony Fadell, la même question revenait, encore et encore : “ comment, vous, l'inventeur de l'iPod avec Steve Jobs, pouvez-vous aujourd'hui investir autant d'énergie et d'argent dans le développement de thermostats, aussi intelligents soient-ils ? ”. La maison connectée, by Google Cette question semblait légitime. Il faut croire que la réponse apportée par cet e...

Sans vos likes, ce billet de blog n'existerait pas

V ous souvenez-vous de cette époque lointaine où le like facebookien n'avait pas encore été inventé ? On finit par l'oublier : au départ, Facebook ne permettait pas de liker à tout-va. Il était impossible de savoir si tel ou tel ami avait lu tel article, vu telle vidéo, découvert tel site, appris telle nouvelle. À moins, bien sûr, de le lui demander directement. C'était il y a quatre ou cinq ans. Peut-être un peu plus. Nous vivions paisiblement sur les terres vierges de ce nouvel eldorado : les médias sociaux. Comme les pionniers américains, nous dessinions jour après jour une “ nouvelle frontière ” , progressant innocemment dans cet univers inconnu et merveilleux. Sous dépendance Aujourd'hui, nous “likons”, nous “tweetons”, nous “plussoyons”, nous “épinglons”… chaque réseau social comporte ses propres boutons ; et la plupart des blogueurs, soucieux de donner à chaque billet sa chance, intègrent cet arsenal d'outils de partage dans le code-source de...

L'exercice difficile de la Profile Picture

T witter vient de mettre à jour sa plateforme et propose désormais aux internautes de personnaliser leur profil, en ajoutant notamment une “cover” , assez semblable à celle de Facebook. On ne se refait pas, donc. Pour le moment, j'hésite un peu. Je ne suis pas encore convaincu . Comme toujours néanmoins, le réseau finira par m'imposer ses nouvelles règles. On n'est jamais très longtemps libre, sur Internet . Je commence donc à me faire à l'idée, doucement. Je connais déjà  la bonne taille pour la photo du header (le nom de cette “ cover twitterienne ”), qui est de 1252 x 626 pixels - si ça vous intéresse. Une façon de dire : “me voilà !” Mais ça m'amène à réfléchir, tout ça. J'ai déjà le sentiment de changer de Profile Picture tous les 4 matins. Sachant que je suis présent sur Facebook, LinkedIn, Blogger, Youtube, Twitter, Vimeo, Dailymotion, Pinterest, Instagram, et j'en passe, ça finit par faire beaucoup de photos de profil à modifier. Et puis ...

La quadrature du cercle vicieux

C e qui est particulièrement diabolique, dans les cercles vicieux, c’est la logique qui en découle. Le mécanisme pervers apparaît évident, autant que pernicieux. La spirale est malsaine, mais elle semble tout à fait cohérente. Ainsi, découvrir un cercle vicieux, c’est prendre conscience en même temps du caractère dramatique et irréversible d’une situation. Et là, c'est le drame Comme lorsque l’on comprend, au cours d’une tragédie, que l’auteur nous emmène délibérément vers une issue fatale.  “Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux”.  Ionesco C’est le scénario du film de Stanley Kubrick Dr. Strangelove , pour nous alerter sur le risque  d’une course à l’armement nucléaire. C’est le dilemme cornélien ( “oh Dieu, l’étrange peine ! En cet affront, mon père est l’offensé, et l’offenseur le père de Chimène !” ). Ce sont tous ces rouages funestes qui conduisent au pire. Nombre de faits divers sont le fruit d’un cercle vicieux. oui, je sais, cette ...

Qu'est-ce qui est encore original ?

C omme je le disais dans un précédent post , nous entrons dans une nouvelle phase du développement des médias sociaux. Après la consécration de la conversation, voici venu le règne de l’image. Le succès de certaines plate-forme, comme TumblR, Instagram ou Pinterest, renforce la prééminence des photos, représentations et autres infographies. Une orgie d’originalité Ce qui est assez amusant, c’est de voir au fil du temps le type de contenus qui se diffuse concrètement sur la Toile. De la même façon qu’il y avait les photographies issues des banques d’images, immédiatement reconnaissables par leur manque d’authenticité, il y a maintenant les schémas sur le thème des réseaux sociaux - avec des courbes, des chiffres, et des camemberts, pour expliquer dans le détail ce que font les internautes sur Internet (pour le cas où ils l’ignoreraient) -, les photos pseudo-artistiques du quotidien, et surtout, surtout, les grandes phrases - en majuscules, toujours - sur l’importance de viv...

La recherche d'images consacre-t-elle la marque ?

  L ’une des tendances high-tech les plus sensibles, en ce début d’année 2012, est sans nul doute la montée en puissance de l’image sur les médias sociaux .   Après la consécration de la conversation , c’est-à-dire du texte (via les SMS et les mails d’abord, puis les messageries instantanées et enfin les plates-formes sociales et les sites de micro-blogging), l’image reprend peu à peu le dessus. L’évolution est perceptible quand on s’intéresse aux mises à jour récentes de Facebook, de Twitter, ou de Google +. Elle devient criante lorsque l’on voit le succès mondial de plates-formes comme Instagram,  FlickR, TumblR, et plus récemment Pinterest . Dans chacun des cas, l’image est mise en exergue, partagée, choyée, retravaillée, aimée. Recherche visuelle et résultats imagés Nous vivons dans une société où l’image est reine : cela, nous le savons. Mais nous devons nous pencher sur le bouleversement sans précédent qui s’effectue en ce moment. D’un côté,  la rech...

Twitter : retour aux sources

Il m'arrive assez souvent de former des personnes (collègues, amis, famille) à Twitter. À chaque fois, ou presque, la première étape consiste à casser l'image qu'ils se font a priori du site de micro-blogging. Ils ne connaissent cette plate-forme que partiellement, et sous le prisme journalistique. Pour dire les choses simplement : bien souvent, ils n'y comprennent rien .  “ Hier, j'ai mangé une pomme ” ≠ un tweet Ce n'est pas grave, dans l'absolu. Au début, moi non plus, je n'y comprenais rien. Comme tout le monde, je ne voyais pas l'intérêt de raconter ma vie en cent-quarante caractères. Je ne savais pas, alors, que ce n'est pas du tout le sujet. Je m'imaginais des dialogues sans pertinence, comme cette scène de La Cité de la Peur   où Odile raconte le moindre détail de sa vie passée (voir à 2:10). Il faut donc commencer par désapprendre , par se défaire de ses préjugés. C'est un bon exercice d'ailleurs. À lui seul,...