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Affichage des articles du août, 2015

À dire vrai

I l serait sans doute impossible - serait-ce seulement souhaitable ? - de vivre en se consacrant toujours à l'essentiel. Ne rien entreprendre qui ne réponde à un motif profond, fondamental. S'efforcer sans cesse de faire du bien, agir selon des principes réfléchis et honnêtes, abandonner toute vanité et tout désir superflu. On prend un risque à se montrer sincère . Si je confiais aux gens que j'aime mes sentiments à leur égard, si j'insistais pour leur dire à quel point ils sont importants à mes yeux, à quel point j'aimerais passer plus de temps à leurs côtés, je pense qu'ils s'inquiéteraient ; ils me supposeraient un mal inconnu, fatal. Basile, tu es sûr que ça va ? Il est inhabituel de s'entendre dire que l'on compte aux yeux de quelqu'un. J'ai parfois l'envie d'écrire vingt messages, sur Facebook, aux vingt personnes qui comptent le plus pour moi. Raconter quelques souvenirs précieux, à jamais inscrits dans ma mémoire,

Ne pas cesser d'écrire

N e pas se poser trop de questions. Ne pas chercher en vain qu'un sujet vienne miraculeusement se proposer, neuf, beau, inspirant, original. Pour quiconque a déjà tenu un blog, il arrive qu'on se retrouve coi, interdit. L'équivalent du syndrome de la page blanche, pour l'écrivain. Si cela se produit après deux semaines de blogging, il faut se faire une raison, et passer à autre chose. Mais lorsque cela survient après cinq ans de posts réguliers, c'est légèrement différent.  J'aime - et j'ai toujours aimé - écrire. Des lettres, des mots, des feuilles qu'on fait passer discrètement dans la salle de classe, lorsque le professeur a le dos tourné ; mais aussi des nouvelles, des mails, des DM, des correspondances facebookiennes. C'est un plaisir de sentir mes doigts qui pianotent sur le clavier, de voir ces mots qui se forment sous mes yeux, sortis de nulle part - sortis de moi. Pendant quelques jours, on se trouve des raisons, pour expliq