C e matin, de bonne heure, Julie s'est réveillée, à demi, et a jeté un œil au cadran de l'horloge . Celle-ci s'était arrêtée pendant la nuit, à minuit vingt précisément. La lumière du jour baignant déjà la chambre, Julie, inquiète, eût l'impression étrange qu'il était déjà midi vingt, quand son corps lui indiquait n'avoir pas dormi autant. De fait, il n'était que sept ou huit heures du matin. Ô temps, suspends ton vol Après avoir constaté que les aiguilles de l'horloge ne tournaient plus, elle se rendormit paisiblement . Mais lorsque nous nous réveillâmes de nouveau, quelques heures plus tard, elle fixa une nouvelle fois le cadran de l'horloge quelques secondes. Une phrase lui revint par hasard à l'esprit, qu'elle murmura doucement : “ Ô temps, suspends ton vol ! ”. Nous connaissions tous les deux ces mots, mais pas l'ensemble du poème de Lamartine, que nous cherchâmes du coup sur Internet. Julie le lut sur son iPhone,...