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Affichage des articles associés au libellé opinion

Vivre comme un chat, l'espace d'un instant

A ujourd'hui, je n'ai pas envie d' avoir une opinion sur le travail le dimanche, la réforme scolaire, les Roms, les déclarations du ministre de l'intérieur ; ni sur les déboires de Blackberry ou l'entrée en bourse de Twitter. La plupart des sujets d'actualité - de ces dernières semaines - ont déjà été abordés deux millions de fois, environ. Je n'ai pas envie de me soucier de mes projets futurs, ni de reconsidérer ma vie professionnelle. Pas envie de me demander ce que je ferai dans dix ans, ni dans quelle ville j'habiterai, ni quelle sera ma situation personnelle. L'espace d'un instant, je veux me défaire de toute opinion : aborder le monde avec un regard serein. Me consacrer à l'essentiel . Penser à mon bien-être immédiat, me sustenter, boire, me reposer en fin de journée. Profiter de quelques caresses. Vivre comme un chat, en somme. L'espace d'un instant.

"Les infidèles" et la pudeur en publicité

L es premières réactions, ou réactions primitives, sont rarement les meilleures. Quelque soit le sujet, il est souvent nécessaire d'y regarder à deux fois. Je suis le premier sans doute à me faire une idée trop rapide sur les choses, mais j'ai conscience qu'il est essentiel de prendre du recul avant de se forger une réelle opinion. J'aimerais ici parler d' un exemple récent qui illustre cet impératif . Réactions prématurées  Cette semaine, les affiches de promotion du film Les Infidèles  ont beaucoup fait parler d'elles. Pour les quelques personnes (parmi mes lecteurs avertis) qui sont passées à côté, voici à quoi ressemblent ces affiches : Pour être tout à fait sincère (même si ce n'est pas le sujet), j'ai trouvé ces affiches plutôt marrantes, de prime abord. Et je ne suis pas le seul, apparemment, puisque de nombreuses personnes ont réagit vivement en apprenant qu'elles allaient être retirées de la voie publique dans les jours à ...

Internet va mieux, enfin je crois

J e ne saurais évaluer avec précision le temps que je consacre chaque jour, chaque semaine, à Internet. Je me souviens en revanche assez bien de l'époque où je me suis mis à augmenter sensiblement ma présence sur la Toile. J'avais 16 ou 17 ans, et je passais un temps fou à répondre à des commentaires , sur tel ou tel forum, sous telle ou telle vidéo mise en ligne. En vérité, je ne savais pas à qui je m'adressais, car la grande majorité de ces commentaires étaient anonymes ; mais il s'agissait la plupart du temps de propos xénophobes, extrémistes, provocants ; parfois racistes, souvent homophobes. Sur la forme et sur le fond, ces commentaires que je m'efforçais de contrecarrer n'avaient aucun intérêt. C'était peine perdue. Je découvrais l'activité des trolls, qui ne s'expriment que pour ajouter de l'huile sur le feu, sans autre intention.  J'apprenais à ignorer les propos qui ne visaient pas à nourrir un débat, mais à le polluer .  D...