D ans la nuit profonde de ce mois de décembre, intense, encore légèrement pluvieuse, je m'enfonce. Mon pull en laine, mon manteau et mon écharpe me permettent de résister aux bourrasques des boulevards. Une nouvelle fois, je rentre à pieds du travail. Comme tous ces autres qui - depuis quelques jours - partagent avec moi ces trottoirs détrempés, eux-mêmes emmitouflés pour échapper aux froides gifles de vent. La nuit, du matin au soir J'avais mis mon réveil tôt ce matin, pour aller au sport, et commencer ainsi la semaine dans une forme olympique. En ouvrant les yeux dans l'obscurité dense de ma chambre, j'ai d'abord hésité. Le bruit de la pluie sur les toits a alors redoublé. Les dieux de l'Olympe semblaient avoir un autre programme pour moi ce matin. J'ai donc bu mon café tranquillement. C'est dans cette nuit d'hiver que l'on passe le plus clair de notre temps, en ce moment. Cela crée de nouvelles impressions et de nouvelles envies.