C eux qui affirment avec fierté : “je ne dois mon succès qu'à moi-même, j'ai du mérite, j'ai fait les bons choix, j'ai eu de la volonté au cours de ma vie ”, se méprennent sans doute. Si l'on considère que tout ce qui se passe dépend nécessairement d'une cause déterminante , et que cette dernière est à son tour dépendante d'une autre cause tout aussi déterminante ; si l'on prend conscience que tout, dans la vie, est une question de coïncidences, d'intersections, de correspondances, alors on est amené à réfléchir à deux fois avant de s'enorgueillir d'un succès. Cela étant, dès lors que je comprends une fois pour toutes que ma volonté n'est pas libre absolument, mais provient bien de quelque chose, dès lors que je mesure que toute chose naît d'une graine semée précédemment, je peux décider de devenir moi-même le semeur de mes espérances . Provoquer l'intersection Sans orgueil, sans illusion, je peux chercher dans le p