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Articles

Affichage des articles du mars, 2012

Les premiers jours du printemps

L ’hiver a cessé. Tout revient, en quelques instants. On retrouve les arbres en fleurs ou en feuilles. Les matins sont plus doux, les journées sont plus longues. On se surprend à sortir en pull, le soir, pour prendre un verre. Les mines sont réjouies. Les terrasses sont pleines de monde.  Les plus malheureux retrouvent espoir. Les plus aigris retrouvent le sourire . On change soudainement de décor. Chacun s’habille plus légèrement. On ouvre les fenêtres. Ce que je perçois, d’autres le vivent également. D’autres l’ont vécu.  Verlaine, par exemple. Et l’avantage, avec Verlaine, c’est qu’il savait écrire :  “ L’hiver a cessé : la lumière est tiède, et danse du sol au firmament clair. Il faut que le cœur le plus triste cède à l’immense joie éparse dans l’air. Même ce Paris maussade et malade semble faire accueil aux jeunes soleils, et comme pour une immense accolade, tend les mille bras de ses toits vermeils ”.  Ça y est, nous y sommes. Le renouveau, la renaissanc

Celui que je suis

J e me souviens de mes douze ou treize ans ; assis, un soir, à Soucy, à écouter un disque de Renaud. La chanson “ Les Charognards ” achevait le 33 tours. Plusieurs bûches brûlaient dans la cheminée, et j’étais là, dessinant quelques visages sur une feuille de papier. Mon frère et mon père jouaient aux échecs en mangeant des pistaches. Ma mère dans un fauteuil, lisait un roman en se réchauffant près de l'âtre. La musique prenait toute la force de l’instant ; instant à la fois totalement anodin et pour moi éternel . Toute ma vie peut-être, ces quelques notes de musique me renverront à ces moments familiers.  Je connais sur le bout des doigts chacun des 33 tours qui me ramènent à ces week-end essentiels. Des chants de la commune à ceux de Barbara, en passant par les Rolling Stones , Bob Dylan, Brassens, Les Beatles , Boby Lapointe, Polnareff, les musiques des grands Westerns, la bande originale de West Side Story, ou encore, bien sûr, Jeanne Moreau. Détails existentiels

Le futur des villes passe par le micro-bénévolat

E n entrant dans la conférence “ 2032 : le futur des villes ”, je m’attendais à me plonger dans un discours de science-fiction : imaginer le milieu urbain dans vingt ans, c’est un exercice qui peut amener à certaines élucubrations fantaisistes, en effet.  Mais finalement, ça n’a pas tellement été le cas. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié : il y avait de nombreux exemples parlants. La ville de Boston, typiquement, a d’ores et déjà expérimenté pas mal de choses, avec le  programme  Citizen Connect . “ En 2009, la question était de savoir si les habitants de la ville allaient utiliser leur smartphone pour signaler à la Mairie des problèmes rencontrés dans leur vie quotidienne ”, explique Chris Osgood, co-fondateur de  New Urban Mechanics . “ Aujourd’hui, nous dénombrons plus de 26 000 alertes proposées par les concitoyens ”. Chacun peut prendre en photographie un problème – quel qu’il soit – et le soumettre aux autorités de la ville, via une application dédiée. En parl

Ce que Facebook propose aux marques

Voici une présentation assez complète sur ce que Facebook propose aux marques désormais : On y apprend par ailleurs que la plate-forme sociale compte en décembre 2011 845 millions d’utilisateurs dans le monde 230 millions en Europe (grosso modo) , 220 en Asie, 220 aux US 23 millions en France Ainsi que   66 % des utilisateurs actifs français vont sur Facebook tous les jours …et qu'ils ont  152 amis en moyenne J'ai appris également qu'un  internaute sur deux qui se rend sur un site de e-commerce est déjà connecté à Facebook dans sa session navigateur Ou encore qu'en février 2012,   seuls 16 % des fans voient les posts des Pages Facebook. Pour toucher la cible des 84 % restant, il faut donc faire de la pub, a priori Bref, c'est complet, comme je vous le dis, et c'est pas mal pour faire le point sur les nouvelles Pages Entreprises avec les avantages (et inconvénients) de la Time Line Enjoy   View more presentations from RAPP F

La valeur de l'éphémère

A près la consécration de la conversation, et en particulier du texte – avec les messageries instantanées, les SMS et aujourd’hui Twitter -, l’image redevient centrale dans les nouvelles technologies. Le regain d’intérêt pour des sites comme Pinterest en est une démonstration récente. C’est aussi pour cette raison que j’ai tenu à assister à la conférence où se trouvait Kevin Systrom, le PDG d’Instagram, au SxSW.  Le thème de cette conférence* consistait à déterminer si l’essor phénoménal de la photographie mobile (plus d’un tiers de l’ensemble des photographies prises en 2011 l’ont été depuis un smartphone) encourageait la créativité, ou engendrait au contraire de  la médiocrité. Kevin Systrom est d’abord revenu sur l’aspect social d’Instagram (à noter que l’application compte désormais 27 millions d’utilisateurs , et fonctionnera prochainement sous Android). Selon son créateur, le partage de photographies ne doit pas se limiter aux simples “ likes ” attribués par vos fo

La mélodie des marques sur les médias sociaux

L ’une des scènes cultes du film  Amadeus,  qui aborde la vie de Mozart, présente le musicien Salieri (son rival), à la fin de sa vie, jouant au piano ses plus grands morceaux à un profane, prenant instantanément conscience que l’ensemble de son œuvre est tombée dans l’oubli ; alors qu’il se met à jouer quelques notes de Mozart, le profane s’égaille soudain : “ ah, ça, je connais, je connais parfaitement ! ”. Cette scène, assez tragique, démontre une vérité évidente : tout le monde peut reconnaître en un instant les grandes œuvres de musique classique. Il suffit de quelques notes , jouées sur un piano. Cette anecdote préalable devrait inspirer les entreprises, aujourd’hui. C’est en tout cas ce que j’ai retenu de la présentation “ Brand as patterns ” au SxSW . L’un des intervenants était en effet Walter Werzowa, compositeur entre autre du fameux  Mnemonic Intel . Marque et musicalité Selon lui, “ la composition musicale est similaire à la construction d’une marque ”.

L'avenir de l'homme

“L'avenir de l'homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit”.   Aragon

La part des choses

Êtes-vous nomophobe ? Voici le titre d’ un article du Huffington Post , sur lequel j’étais tombé il y a quelques jours. Comme vous peut-être, je ne savais pas ce que ce terme signifiait. La nomophobie désigne simplement le fait d’ être privé trop longtemps de son mobile , et l’angoisse qui en résulte  directement (no-mobile-phobie). Une étude de la société technologique SecurEnvoy indique ainsi que les deux tiers des usagers mobiles souffriraient de “nomophobie”. “ Sur mille personnes interrogées, 66 % d’entre elles reconnaissent avoir ressentis des symptômes d’anxiété lorsqu’elles étaient séparées de leur téléphone, la catégorie des 18-24 ans étant la plus touchée ”. Phobie des temps modernes En y réfléchissant bien, c’est assez normal . “ En moyenne, dans les pays occidentaux, une personne consulte son portable 150 fois par jour ”, indique l’article du Huffington Post, en se fondant sur une autre étude. Le chiffre est peut-être exagéré, mais l’omniprésence du mobile

The Guardian - Publicité