T out à l'heure je vais sortir, m'allonger dans l'herbe et lire au soleil. Pour le moment je suis chez moi, dans mon appartement de la rue Oberkampf. Les fenêtres sont ouvertes, certains stores abaissés. J'entends le réveil d'un voisin qui sonne depuis deux ou trois heures. Il devait être réglé sur ses horaires de travail, et il a oublié de le déprogrammer en partant en week-end, probablement. C'est un son strident (bien que lointain) dont je me passerais bien, mais je reconnais que j'aime cette image : un réveil qui sonne dans le vide, qui s'acharne à sortir du sommeil une personne qui n'est pas là. Un réveil qui sonne pour un lit défait. Dans quelques années peut-être, l'intelligence artificielle aura fait des progrès, et aucun réveil ne s'égosillera plus en vain. Hier, toute la journée, j'ai vu des amis. D'abord sur les Rives de Seine, du Pont des Arts au Port de l'Arsenal, nous avons marché, croisant touristes et Pa