M e voilà, à la campagne, en short , torse nu, les pieds dans l'herbe, à écrire sur mon ordinateur portable. Il y a un instant, j'étais étendu sur une chaise longue, dans le jardin, profitant du soleil en lisant les correspondances de Georges Pompidou . Les rayons doraient ma peau, la chaleur s'intensifiait, et je parcourais la vie de ce jeune étudiant qui, sans le savoir, allait devenir Président de la République française. Pour ne rien vous cacher, je ne connaissais pas bien Pompidou. C'était jusqu'à présent pour moi un personnage politique d'une autre époque, dans l'ombre de De Gaulle, dont l'action s'étendait après mai 68 et avant la crise des années 70. Une période qui n'était pas des plus historiques , en somme. La flemme de Pompidou Je découvre une personne cultivée, intelligente, subtile, affrontant l'existence avec un regard aiguisé, un sens critique profond, des doutes qui l'assaillent régulièrement. Un jeune ho