Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juillet, 2013

Les 10 Bonnes Raisons De Cliquer Sur Un Lien

L orsque l'on clique - du bout de son curseur ou de son doigt - sur un lien, on ne le fait pas sans raison . Il y a en fait une multitude de motifs. Pourquoi, donc, clique-t-on sur un lien ? 1 - Pour obtenir une information intéressante : C'est toujours bien de pouvoir briller lors de certains dîners mondains, ou se la raconter, tout simplement, autour d'un barbecue moins mondain. Voici quelques infos récentes :  - Un biopic sur Lance Armstrong  (le cycliste déchu) sera tourné dès l'automne prochain. - BlackBerry ne parvient pas à remonter la pente aux États-Unis. Seuls 1,1 % des smartphones vendus aux US sont désormais équipés de son OS, contre 4 % un an plus tôt. Ça sent la fin . - L'hiver interminable a profité à… EDF. Chiffre d'affaires en hausse de 10,7 % pour atteindre près de 40 milliards d'euros. “Ces résultats sont notamment dus au climat froid qui a régné, cet hiver et ce printemps, dans l'Hexagone et sur une bonne p

Et si l'on échangeait plus souvent des poèmes ?

C omme certains le savent,  je consacre chaque lundi, sur ce blog, un billet à la poésie. Je me suis fixé cette règle en 2013, car je pense qu' il n'y a pas de meilleur contenu à partager . La plupart des poèmes sont courts, ils se livrent pleinement, éveillent quelque chose dans l'esprit du lecteur. La magie s'opère lorsqu'ils y trouvent un écho singulier. #lundipoésie Paradoxalement, peut-être, les poèmes sont les contenus les moins partagés en ligne. On en voit peu passer . Des citations, oui, bien sûr, mais rarement des poésies in extenso . Comme s'il y avait une pudeur étrange qui venait contrarier ce dessein. Les internautes préfèrent relayer une information déjà amplement partagée par tant d'autres (en s'extasiant par exemple devant la fusion de deux grands groupes de communication), plutôt que de transmettre à leurs contacts ce poème, appris par cœur, lorsqu'ils étaient écoliers, et qui contribuerait bien plus à changer le monde, pou

Qu'est-ce que la vie me réserve ?

J e ne sais pas ce que le destin me réserve. Il m'a déjà joué pas mal de tours, mine de rien. J'ai failli mourir dans un accident d'avion, avant mes dix-huit ans ; puis sur le bord d'une plage, à Barcelone, alors que je venais d'avoir vingt ans. Il faisait une chaleur étouffante. J'avais passé la journée dans les vagues, ou sur ma serviette, à me dorer au soleil avec mes amis. L'insouciance de la jeunesse dans toute sa splendeur : j'ai plongé d'une jetée, et ma tête a heurté une pierre. Je suis en forme, aujourd'hui, sept ans plus tard. Je n'en garde que des souvenirs diffus, que le temps vient effacer jour après jour, un peu plus. Mais je pense, bien sûr, à toutes les choses que j'aurais ratées, si le sort en avait décidé autrement. Et ça me fait un drôle d'effet , forcément.  La vie me réserve probablement encore pas mal de surprises.  Bonnes, je l'espère. Après-demain, c'est mon anniversaire. Comme toujour

Vivre un Bonheur Universel

“ I l est des pays, où les gens au creux des lits, font des rêves. Ici, nous, vois-tu, nous on marche, et nous on tue. Nous on crève ”.  Le jour du défilé du 14 juillet, je jetais un œil distrait au téléviseur pour écouter ce chant que je connais bien : celui des Partisans . À chaque fois que je l’entends, je repense à ceux qui le chantaient véritablement, pour se donner du courage, dans la nuit et la guerre.   C’est un peu comme lorsque je lis une plaque, au détour d’un boulevard parisien, pour apprendre qu’un soldat de 23 ans est mort en libérant Paris. Ça ne me laisse jamais indifférent . Un jour, un autre jeune homme est mort, tué dans mon quartier.  “ Nul homme n'est une île, un tout en soi ; chaque homme est partie du continent, partie du large ; (…) la mort de tout homme me diminue parce que je suis membre du genre humain. Aussi, n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi ” (John Donne). Il est impossible de vivre, probablem

Les pieds dans l'herbe

M e voilà, à la campagne, en short , torse nu, les pieds dans l'herbe, à écrire sur mon ordinateur portable. Il y a un instant, j'étais étendu sur une chaise longue, dans le jardin, profitant du soleil en lisant les correspondances de Georges Pompidou . Les rayons doraient ma peau, la chaleur s'intensifiait, et je parcourais la vie de ce jeune étudiant qui, sans le savoir, allait devenir Président de la République française. Pour ne rien vous cacher, je ne connaissais pas bien Pompidou. C'était jusqu'à présent pour moi un personnage politique d'une autre époque, dans l'ombre de De Gaulle, dont l'action s'étendait après mai 68 et avant la crise des années 70. Une période qui n'était pas des plus historiques , en somme. La flemme de Pompidou Je découvre une personne cultivée, intelligente, subtile, affrontant l'existence avec un regard aiguisé, un sens critique profond, des doutes qui l'assaillent régulièrement. Un jeune ho

Remords Posthume

L orsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, Au fond d'un monument construit en marbre noir, Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse ; Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir, Empêchera ton cœur de battre et de vouloir, Et tes pieds de courir leur course aventureuse, Le tombeau, confident de mon rêve infini (Car le tombeau toujours comprendra le poète), Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni, Te dira : “Que vous sert, courtisane imparfaite, De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ?” - Et le ver rongera ta peau comme un remords. Charles Baudelaire

Médias SOCIAUX VS. Médias SOUCIEUX

S i j'aime autant les réseaux sociaux, et Internet en général, c'est en particulier pour le souffle nouveau qu'ils apportent. Une fraicheur, une simplicité dans l'expression, beaucoup d'humour, aussi. Quand les médias dits traditionnels déversent chaque soir un flot de nouvelles anxiogènes dans les foyers - des trains qui brûlent, des avions qui s'écrasent, des gens qui meurent -, je trouve un réel plaisir à parcourir ma Time Line, tranquillement. Les médias traditionnels sont des médias soucieux . Ils suintent l'effroi. Ils affirment, avec gravité, que  “la France a peur”. Pour chaque catastrophe, ils comptent les morts avec avidité : plus il y en a, plus l'information devient importante. Le journalisme se nourrit goulument des charniers qui s'accumulent. La Terreur dans le salon Les conséquences ne sont pas à négliger. Un exemple : selon une étude de Taylor Nelson SOFRES Media Intelligence, les sujets "faits divers - police ju

Plus je suis tourmenté, plus je me sens heureux

P lus je suis tourmenté, plus je me sens heureux Plus je suis assailli, et plus je me renforce, Plus j'ai de poursuivants, plus s'augmente ma force, Plus je suis au combat, plus je suis courageux. Et plus je suis vaincu, plus suis-je audacieux : Un coup d'estoc reçu ne me sert que d'amorce, Et pour un coup de lance, une chute, une estorce, Un coup de coutelas, je n'en suis que de mieux. Car le seul souvenir de celle que j'honore Me guérit de ce mal, et d'un plus grand encore, Et fussé-je au danger de la mort encourir ; Mais si je suis atteint d'une seule étincelle Qui sorte des beaux yeux ou d'un ris de la Belle, Alors perdant le cœur je suis prêt de mourir. Jacques Grévin

You're Gonna Be Okay

J e repense souvent à cette scène géniale, dans Reservoir Dogs , où Mr. White - au volant de la voiture - tente désespérément de rassurer Mr. Orange, qui se vide de son sang sur la banquette arrière. “ You're gonna be okaaay. Now, say it! You're gonna be okay!… Say it! Say the goddamn fucking words! Say it! ” [ Pour revoir la scène c'est juste ici ].  J'y repense en particulier à chaque fois que je tente de rassurer quelqu'un . Ça peut être pour n'importe quoi : un examen à venir, un rendez-vous important, une conférence à préparer pour un séminaire, une surcharge de travail sur un temps déterminé, un chagrin amoureux, une fatigue passagère… J'ai toujours envie de faire dire à mon interlocuteur ces goddamn fucking words  : everything is gonna be okay . Je me les dis parfois à moi-même, d'ailleurs. Tout bas, quand un doute m'assaille. “ Basile , ça va aller ”. “I'll be good”, comme dirait Kid Cudi .  Nous sommes tous pareils

Portrait intérieur

C e ne sont pas des souvenirs qui, en moi, t'entretiennent ; tu n'es pas non plus mienne par la force d'un beau désir. C e qui te rend présente, c'est le détour ardent qu'une tendresse lente décrit dans mon propre sang. J e suis sans besoin de te voir apparaître ; il m'a suffi de naître pour te perdre un peu moins. Rainer Maria Rilke