I l faut bien dire ce qui est, c'était impressionnant de voir ces femmes, à ce balcon. Devant une foule injurieuse, dont la rage ne cessait de croître, il fallait du courage sans doute pour garder un tel aplomb. Sur l'estrade en contre-bas, une autre femme - Marine Le Pen - demeurait silencieuse, coupée dans son élan. Elle ne pouvait plus haranguer la foule, en brandissant les sujets d'inquiétude (l'immigration, le terrorisme, l'insécurité…) comme un matador qui agite son drap rouge devant le taureau de l'arène aux yeux révulsés. C'était impressionnant, aussi, de voir ces hommes - pour le coup - surgir derrière elles, brusquement ; et les empoigner avec une telle violence, pour les projeter vers l'arrière. Comme s'ils cherchaient à les faire disparaître des caméras de télévision, à tout prix. Leur rage, pour ne pas dire leur fureur, était transparente. Ces femmes semblaient les avoir rendu fous. À bas, à bas, le Front National Qu...