I l y a donc encore des gens pour me lire. Il fut un temps où c'était à la mode, d'écrire sur son blog. La plupart de ceux que je suivais régulièrement sont aujourd'hui en jachère, comme si les auteurs que je lisais s'étaient donné le mot. Certains ont condensé leurs écrits dans des tweets, ou des posts Linkedin. D'autres ont tout simplement abandonné leur blog. Je me sens un peu rouillé. Ça fait un moment que je n'ai rien publié ici. Pourtant je trouve ça important, de renouveler l'exercice. À l'heure de l'immédiateté, des propos succincts, des vidéos hachées, je crois qu'il est bon de prendre le temps ; le temps d'écrire des phrases. Quand on se remet à l'écriture, on ne sait pas par quel bout la prendre. Je crois qu'il faut simplement que je renoue avec l'essence de ce qui faisait ce blog-ci. Raconter des histoires, partager des idées, conserver l'optimisme qui m'habite. Transmettre ce que je peux, à mon niveau, à ma f
I l faut si peu pour changer un monde, une vie. Quand on sait qu'une décision - même celle qui semble prise librement - découle toujours d'une suite d'accidents, de causes diverses, parfois incongrues. Il suffit de songer à tous ceux qui s'aiment, avec la force d'une évidence ; à quoi tient leur rencontre ? Au hasard, et à rien d'autre. J'aime bien l'idée de ces petits riens, de ces menus événements, qui forgent une destinée. Un simple regard échangé, et c'est toute une vie qui s'en trouve changée. Tout ne tient qu'à presque rien . En prendre conscience, c'est mesurer que la chance peut nous sourire au moment où l'on s'y attend le moins. C'est aussi se rendre compte qu'on peut accomplir de grandes ambitions. Les courbures de Valéry Une nouvelle fois sur ce blog, je vais citer Paul Valéry : " Il y a certaines courbures dans la fibre du temps de la vie qui conduisent insensiblement de l'impossible au réel et de