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Articles

Affichage des articles du août, 2012

En vacances pour l'éternité

P rofiter de l'été jusqu'au bout. Rester imperturbable.  Le mois d'août s'achève doucement, les premières vagues de Parisiens qui rentrent de vacances changent très vite l'atmosphère générale : les rues sont moins désertes, les bus plus fréquents, les voitures plus nombreuses, les mines moins réjouies. Même s'il reste une forme d'insouciance des vacanciers qui n'ont pas encore posé les rames sur le rivage - c'est une image [ réf. si nécessaire ] - on sent bien que la rentrée approche. Je joue du piano, je traine au jardin du Luxembourg, je lis, je longe la Seine, je flâne, je prends le temps de ne pas aller vite . J'observe les gens. J'écoute de la musique. Et je navigue un peu sur la Toile, en découvrant des créations intéressantes , comme ce travail de deux Français - Alexis Persani et Léo Caillard - pour mettre les sculptures du Louvre à la mode.  En maniant photoshop à merveille, ces photographes m'ont fait sourire

Instagram : l'Humanité bientôt cartographiée ?

L a récente mise à jour effectuée par l'application mobile Instagram mérite que l'on s'y arrête un instant. Cette nouvelle version propose en effet une carte de toutes les photographies prises via Instagram. Vous pouvez voir sur un planisphère où vous avez pris telle ou telle photo. En soi, bien sûr, ça ne semble pas particulièrement innovant. iPhoto, par exemple, propose depuis longtemps de géolocaliser ses images. Mais il faut le comprendre comme le signe d'une évolution . Voir ce que d'autres voient Nous prenions jusqu'ici des photographies dans notre coin, les partageant ensuite éventuellement avec nos amis. Désormais, ces données récoltées sont partagées plus globalement. Cela accompagne le mouvement de l' open data : les humains ne sont plus seulement connectés, ils accèdent à certaines données générées par l'ensemble de l'humanité.  De la même façon que l'on peut savoir en un instant, sur Twitter, ce qui se dit d'

En vivant, en écrivant.

P arfois, quand on tient un blog, on ne tient pas particulièrement à écrire. On aimerait que les billets se créent d'eux-mêmes, comme par hasard, ou par miracle. On aimerait les découvrir d'un coup, d'un seul, déjà structurés, avec une idée brillante à la clé, et des mots qui s'enchaînent bien. Impossible, pourtant. À moins de faire appel à des contributions extérieures, ou de devenir un simple curateur, ce qui ne me séduit que moyennement, si on ne fait rien, ça ne va pas se faire tout seul . L'été enchanté En été, singulièrement, quand on voyage, quand on profite de ce repos soudain, de ce soleil oublié, quand on goûte chaque instant avec une joie nouvelle, quand on marche dans les rues de ce Paris déserté, de ce Paris enchanté, de ce Paris libéré… des Parisiens ; quand, heureux, on avance, les cheveux dans le vent, les lunettes de soleil sur les yeux, pour retrouver son meilleur ami à la terrasse d'un café ; la tâche laborieuse du blog qui est là

Les raisins de la colère

(…) “Alors, des hommes armés de lances d'arrosage aspergent de pétrole les tas d'oranges, et ces hommes sont furieux d'avoir à commettre ce crime et leur colère se tourne contre les gens qui sont venus pour ramasser les oranges.  Un million d'affamés ont besoin de fruits, et on arrose de pétrole les montagnes dorées.  Et l'odeur de pourriture envahit la contrée. On brûle du café dans les chaudières. On brûle le maïs pour se chauffer - le maïs fait du bon feu. On jette les pommes de terre à la rivière et on poste des gardes sur les rives pour interdire aux malheureux de les repêcher. On saigne les cochons et on les enterre, et la pourriture s'infiltre dans le sol.  Il y a là un crime si monstrueux qu'il dépasse l'entendement. Il y a là une souffrance telle qu'elle ne saurait être symbolisée par des larmes. Il y a là une faillite si retentissante qu'elle annihile toutes les réussites antérieures.  Un sol fertile, des files interminable

Espérance

“ Surtout, il faut garder toute espérance ”. Verlaine

Ces doigts qui pianotent

C haque minute, des centaines de millions de mots sont tapés sur des claviers d'ordinateurs : requêtes sur Google, statuts sur Facebook, tweets, mails, recherches sur Youtube, Instagram, Pinterest… De façon incessante, des doigts du monde entier pianotent gaiement . J'écoute à l'instant une valse de Chopin , et j'imagine que c'est la parfaite retranscription musicale de tous ces doigts qui tapent au même moment des mots, des phrases, ici ou là. Comme si je pouvais entendre les autres écrire ; et comme si cela était harmonieux . Si chaque lettre sur un clavier produisait réellement une note de musique, il résulterait sans doute un brouhaha monstrueux. Qu'importe, j'aime l'idée que nous produisons collectivement une mélodie réjouissante.  Derrière chaque inscription Il ne faut jamais oublier que derrière chaque inscription, chaque enseigne dans la rue, il y a quelqu'un qui, un jour, a tapé ces mots, ces lettres, sur un clavier. Le &quo

Aspirations immédiates

L orsque nous étions en prépa, Julie et moi, nous écrivions parfois sur une feuille de papier A4 toutes nos envies, toutes nos espérances. Pour tuer le temps, et respirer un peu, aussi, après quatre heures de cours sur les Principes de la Philosophie du droit  de Hegel, nous mettions littéralement sur le papier , nos aspirations respectives ; nous écrivions, noir sur blanc, nos rêves. Certains dessins accompagnaient parfois ces vœux formulés. En quelques mots, une phrase tout au plus, il fallait trouver une idée, un désir, un souhait. Tel était l'exercice. La feuille se remplissait ainsi en très peu de temps d' espoirs imaginés . J'ai envie, aujourd'hui, de reproduire cet exercice. Sans trop cogiter, voici quelques aspirations , en vrac. Voici ce qui me vient, quand je demande à mon for intérieur de me livrer ses envies immédiates : Commencer une sieste dans l'herbe, en observant d'en-dessous le feuillage d'un grand chêne, agité par le