I l y a l'odeur de la mer, au Pouliguen, quand s'ouvre la porte de la maison, et qu'on aperçoit l'horizon des vacances. J'ai encore l'âge de l'insouciance, et je sais que les jours qui s'annoncent seront doux, sablés, ensoleillés ; je sais que je pourrai bientôt plonger dans l'océan, sentir le sel dans mes cheveux, les vagues qui roulent et m'emportent. On lira Agatha Christie sur la plage, avant de rejoindre le trou du diable , pour finir la journée par la crêperie perchée sur son rocher. Il y a l'herbe fraîche de Soucy, sur laquelle on étend une large couverture, pour s'allonger dans les parfums du printemps, sous les branches du cerisier, au bout desquelles renaît doucement la vie. J'ai mes écouteurs d'iPod dans les oreilles, et je sens poindre la sueur sur mes avant-bras baignés de soleil. Mes frères et sœurs sont affairés, dans le jardin : jardinage, dessins, siestes et arrosage. Bientôt, des enfants joueront dans l