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Articles

Affichage des articles du juin, 2012

Ce N'est Pas Facile d'Avoir Toujours Raison

C ’est assez contraignant, d’ avoir toujours raison . Vous abordez un sujet - n’importe lequel - et il apparaît clairement, au bout de quelques minutes, que votre position est la bonne. Quelqu’un affirme une contre-vérité, vous le remarquez, et lui faites remarquer, immédiatement. Votre interlocuteur s’efforce de vous convaincre, mais vous savez pertinemment que c’est peine perdue. Il n’y a pas d’échange possible, pas de dialogue, pas de débat. C’est une perte de temps pour vous. Convainquez-moi ! Contra factum, non datur argumentum . ("Contre un fait, il n’existe pas d’argument"). C’est indiscutable, irréversible, indéniable. À ce propos, Socrate était assez convaincant, lorsqu’il expliquait qu’il valait mieux avoir tort sur un sujet qu’avoir raison, dans une discussion. Dans le premier cas, vous sortiez de la conversation plus instruit, vous aviez eu la chance de pouvoir corriger une erreur . Dans le second, rien ne change pour vous. Vous n’avez fait que convai

Stage Dive - Sol

via @scadak

Savoir se réinventer

A vec les médias sociaux et les technologies de la communication, on est amené à construire patiemment son image. De façon plus ou moins consciente, bien sûr, on produit un certain nombre de signes qui reflètent - ou sont censés refléter - notre personne. Pour rappel, l'étymologie du mot personne  vaut le détour, car initialement cela voulait dire parler au travers  (per-sonare, en latin), et persona  correspondait ainsi au masque des comédiens de théâtre . Mon pseudonyme est personne Le personal branding consiste donc à porter un masque, et à parler au travers . Quand je m'exprime sur ce blog, je le fais à travers lui , à travers ce que j'ai écrit précédemment, à travers cette interface que certains d'entre vous commencent à connaître.  De ce point de vue, Facebook ou Twitter ressemblent  à un grand bal masqué  ( que tous ceux qui ont pensé “ohé ohé” soient maudits ) ; chacun vient avec son masque, son costume ; chacun s'affrète ;  chacun se cro

Pourquoi je préfère Twitter à Facebook

J e préfère - et de loin - Twitter à Facebook. Il ne suffit pas de s'en rendre compte, il faut s'efforcer de savoir pourquoi. Voici pourquoi : Sur Facebook, je dois “aimer” une Page pour suivre son actualité. Je n'aime pas cette idée : il y a de nombreuses marques que je n'aime pas particulièrement, mais dont je veux suivre l'évolution. A fortiori , pendant une campagne électorale, être obligé d'aimer un candidat pour suivre son actualité est une  aberration .  Sur Twitter, je peux suivre les marques que j'exècre, sans problème. Sur Facebook, j’ai pas mal d’amis, mais sur mon newsfeed , je n'en retrouve que six ou sept, et pas toujours ceux que je préfère. Pourquoi ? Parce que, bien sûr,  Facebook sait ce qui m'intéresse , ou croit le savoir, et sélectionne certaines infos pour moi, en fonction d’algorithmes obscurs dont je ne sais rien. Sur Twitter, je peux suivre des centaines de personnes, réellement, et ça fait un bien fou. Il y a

Chagrin d'amour quelconque

L ’histoire de l’Arlésienne, c’est celle d’un jeune homme. “ Comme il était très beau, les femmes le regardaient ; mais lui n’en avait qu’une en tête, - une petite Arlésienne, toute en velours et en dentelles, qu’il avait rencontrée sur la Lice d’Arles, une fois ”. Fou d’amour, il pense à elle sans cesse, jour et nuit. Les choses se passent bien. Il s’apprête à l’épouser .  L'amour, enfant de bohème Seulement voilà, un soir, un homme vient frapper à la porte , et demande à parler au maître de maison : “ vous allez marier votre enfant à une coquine, qui a été ma maîtresse pendant deux ans” , explique-t-il. “Ce que j’avance, je le prouve ; voici des lettres !… Les parents savent tout et me l’avaient promise ; mais, depuis que votre fils la recherche, ni eux ni la belle ne veulent plus de moi… J’aurais cru pourtant qu’après ça elle ne pouvait pas être la femme d’un autre ”. L’histoire d’un amour brisé , en somme ; d’un malheur amoureux. Comme il en existe des milliers.

Somebody That I Used To Know

iPhone 5 concept Design

via @Indixit

La balançoire

C e que j’aime dans la balançoire, c’est qu’elle offre à la fois une activité solitaire - on se balance tranquillement, en pensant à sa vie, les deux mains accrochées aux cordes, les fesses calées sur la planche de bois, les cheveux dans le vent - et un passe-temps solidaire , où une personne de confiance se tient là, derrière vous, pour vous pousser jusqu’à ce que le mouvement soit suffisamment conséquent. Confiance et liberté Les parents poussent leurs enfants, les aînés leurs petits frères, les amoureux leur compagne, les amis leur camarade. En faisant cela, ils les encouragent . Mais ce qui est mieux : s’ils donnent l’impulsion nécessaire, ils savent aussi se retirer ensuite, quitte à relancer à un moment la dynamique, un peu plus tard. Je veux dire par là qu’il n’y a pas de dépendance qui s’instaure, à proprement parler : il n’y a qu’un soutien préliminaire , une aide initiale, pour une plus grande liberté ensuite, une plus grande autonomie. Il y a autre chose

Désir ordinaire

J 'ai revu Aladdin, récemment. C'était en cherchant sur mon ordinateur, alors que je rentrais en TGV du sud-ouest, dans ces dossiers oubliés au fin fond du disque dur, récupérés via une clé USB quelques années auparavant (non, je ne dis pas ça pour me justifier ; j'assume totalement).  Bref . J'ai revu Aladdin. Et comme toujours, au moment où le Génie a fait son apparition dans le film, je me suis demandé quels seraient mes trois vœux , si une telle situation se présentait à moi.  Abracadabra On peut noter qu'Aladdin ne fait pas preuve d'une grande originalité, puisqu'il opte d'emblée pour de l'argent, du pouvoir, de quoi séduire celle qu'il aime ( Prince Ali, oui, c'est bien lui ). Pour ma part, là, maintenant, je me rends compte que mes vœux seraient assez simples. Si je nettoyais une lampe magique, et qu'un esprit bénéfique surgissait, je serais tenté de demander un vrai printemps , ou au moins une vraie journée

What's happening ?

N ous tous, qui nous connectons aux médias sociaux quotidiennement, connaissons cette injonction . C'est celle des temps modernes, celle de l'ère conversationnelle, celle du monde de l'actualité permanente. Que se passe-t-il ? qu'y a-t-il de nouveau ? what's up ? qu'est-ce que tu racontes ?   toi, là, oui, toi, à ton échelle, que peux-tu me dire pour m'intéresser, me divertir, me faire rire, m'intriguer ?  Updates Cette injonction est inscrites en toutes lettres sur Twitter. On la retrouve sous une forme un peu différente sur Facebook.  C'est presque plus pervers encore : what's on your mind ?   dis-moi ce qui se passe dans ton esprit, les pensées qui te viennent, exprime un peu ton for intérieur s'il te plaît, avoue tes secrets, livre moi des confidences, nous t'écoutons .  À cet ordre si souvent répété, j'ai plusieurs fois été tenté de répondre simplement : il ne se passe rien . Nothing is happening

Elles font que je suis

C 'en est fini, cette année, du joli mois de mai . Un mois, en l'occurrence, de pluie, de vent, de nuages, où l'on ne pouvait en aucune façon faire ce qu'il nous plaisait. Me revoilà, encore et encore, devant cet écran d'ordinateur, dans ma chambre.  Le hasard fait que j'écoute cette musique .  Autour de moi, des objets de ma vie quotidienne. Des photos, des papiers, des affiches, des livres, des fringues, des films.  Communiquons un peu Par la fenêtre, j'aperçois ce ciel grisâtre, ce plafond de brume crasseuse. Je me demande combien de temps encore j'écrirai des billets sur ce blog. On finit par ne plus très bien savoir pourquoi on se connecte, pourquoi on prend le temps de raconter des histoires. Sur Facebook, c'est un peu la même chose.  La première raison, c'est - du moins je présume - le besoin de sociabilité .  J'ai en tête la barre qui correspond à ce besoin dans  Les Sims . Si votre personnage ne communique pas,

La confortable aventure

B ien que plutôt nuancé, comme garçon, par nature, je réfléchis parfois de façon trop binaire. J'évoquais récemment - sur ce blog - ma vision de l'existence “réelle” face à la vie sociale et/ou professionnelle : la “vraie” vie d'un côté (et les espoirs qu'elle fait naître) comparée à la vie superficielle de l'autre (et les exigences qu'elle comporte).  Bonne aventure Je suis revenu, au moins en partie, de cette conception-là. Mais je prends conscience qu'il m'arrive encore trop souvent - comme la plupart des Hommes, peut-être - de schématiser certaines réalités complexes .  Or,  il faut toujours se tenir au difficile. L'un des exemples les plus récurrents, c'est l'opposition quelque peu stérile que je fais entre confort et aventure . J'ai souvent le sentiment qu'il est nécessaire de choisir entre une situation préalable de bien être, de sécurité, de quiétude aussi, et un changement, une nouvelle donne, un départ. C