Bien que plutôt nuancé, comme garçon, par nature, je réfléchis parfois de façon trop binaire. J'évoquais récemment - sur ce blog - ma vision de l'existence “réelle” face à la vie sociale et/ou professionnelle : la “vraie” vie d'un côté (et les espoirs qu'elle fait naître) comparée à la vie superficielle de l'autre (et les exigences qu'elle comporte).
Bonne aventure
Je suis revenu, au moins en partie, de cette conception-là. Mais je prends conscience qu'il m'arrive encore trop souvent - comme la plupart des Hommes, peut-être - de schématiser certaines réalités complexes.
L'un des exemples les plus récurrents, c'est l'opposition quelque peu stérile que je fais entre confort et aventure. J'ai souvent le sentiment qu'il est nécessaire de choisir entre une situation préalable de bien être, de sécurité, de quiétude aussi, et un changement, une nouvelle donne, un départ. Comme s'il était nécessaire de rompre, de repartir, de faire table rase. Comme si d'une première période, d'une première expérience, il ne restait rien dans la seconde.
C'est bien plus compliqué que ça, la plupart du temps. Il faut se souvenir qu'étymologiquement, l'aventure s'impose d'elle-même, et comme naturellement. L'aventure vient en effet du latin, adventura, qui signifie : “ce qui doit arriver, ce qui doit advenir”. Elle est d'une certaine façon inévitable.
Adventura
Quand on hésite à entreprendre, ou à se lancer dans un nouveau projet, il ne faut pas se poser trop de questions, par conséquent ; ou plutôt, il ne faut pas se poser les mauvaises questions. Il faut se préparer, en amont, jauger ses propres capacités, s'assurer que son entourage vous soutient. De toute façon, si on finit par franchir le pas, c'est que cela devait advenir. C'est assez rassurant de se le dire.
Ou assez confortable, disons.
Commentaires
Enregistrer un commentaire