La plupart du temps, je suis un grand partisan des innovations technologiques. Les lecteurs habituels de ce blog le savent sans doute. Je ne suis pas réfractaire au changement, loin de là. J'aime cette époque où de nouveaux usages se développent, avec de nouvelles façons de communiquer, en temps réel.
Sus aux codes !
Mais je dois l'avouer, il y a une technologie que je ne tolère pas, que je ne digère pas, que mon être entier rejette en un seul bloc : c'est celle des QR codes. C'est plus fort que moi. À chaque fois que je vois sur une affiche publicitaire ces pixels noirs, énormes et hideux, je me dis qu'il y a un problème.
J'aime la communication, et notamment l'image. Quand je pense au travail créatif qui est gâché par cette forme infâme, qui se veut innovante et interactive, mais qui n'est que ringarde et répulsive, ça me met dans un état pas possible.
Certes, ça part d'une bonne intention (mais l'enfer en est pavé, paraît-il) : il s'agit de créer un lien entre le monde online et le monde réel. Permettre à tout un chacun de “flasher” une affiche ou un objet pour être redirigé vers un site Internet correspondant.
Mais soyons sérieux deux minutes.
J'aimerais savoir combien de personnes utilisent concrètement leur mobile pour flasher ces codes. Qu'on me le dise, ça m'intéresse. Si plus d'un pour-cent des consommateurs trouvent ces codes utiles, je veux bien devenir pape.
Nécrose numérique
Pour moi, l'apparition des QR codes dans la publicité est une forme de gangrène moderne : ces formes noires sont semblables aux champignons sur les arbres malades. C'est une épidémie qu'il faut absolument - et définitivement - éradiquer.
D'autant que ces codes sont voués à disparaître, de toute façon. C'est une certitude.
Il y a des inventions qui, avant même de connaître un succès planétaire, sont intrinsèquement prometteuses et géniales. Pour les QR codes, c'est très exactement le contraire. Une invention qui s'infiltre partout mais qui, en elle-même - par sa laideur incommensurable - ne peut devenir pérenne.
ça, c'est juste pour illustrer ce que j'entends par “laideur incommensurable”
Disparaître est sans doute un bien grand mot : les flash codes sont en tout cas amenés à se métamorphoser. Les technologies de reconnaissance d'images permettront aux utilisateurs de smartphone de prendre directement en photo telle ou telle affiche, voire tel ou tel objet, pour être redirigé vers tel ou tel site. Un symbole (discret) indiquera simplement que l'image est "cliquable", voilà tout.
En attendant, par pitié, si vous connaissez des personnes qui travaillent dans une agence de communication, ou si vous y travaillez vous-même, soyez sympas, passez le message. Je vous en serai éternellement reconnaissant.
ça se défend :-)
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