Lundi dernier, je passais mon code à Lille. Pourquoi à Lille ? Parce que que je m'étais inscrit en début d'année universitaire, que ça coûtait moins cher, que c'était à deux pas de chez moi, et pour d'autres raisons encore, peut-être… La journée aurait pu être particulièrement maussade. Il pleuvait sur Lille. J'avais quelques heures pour réussir mon examen, et rentrer à Paris pour retourner au boulot. À vrai dire, je n'étais pas particulièrement optimiste, dans la mesure où j'avais passé peu de temps à réviser mon code de la route. Sur Internet, principalement, j'avais effectué quelques tests, dont les résultats n'étaient pas très réguliers. Je connaissais l'enjeu. Je connaissais la règle. Cinq fautes. Il ne fallait pas que je commette plus de cinq fautes…
Dans la salle d'examen, il y avait un peu de tout. Des lycéens hyper stressés, des trentenaires un peu perdus, des hommes, des femmes, des petits, des grands… À ma droite, un Lillois à la figure boursoufflée, avec quelques poils blonds au menton, et des cheveux plaqués en arrière. Assez laid, en vérité. Devant moi, une lycéenne un peu tendue. Qui feignait de ne pas l'être. Et à ma gauche un jeune homme pâle, très bon chic bon genre, un peu trop confiant, qui n'arrêtait pas de faire comprendre à ses voisins (dont je faisais partie) qu'il connaissait son code sur le bout des doigts. Je le regardais, un peu interloqué, ne comprenant pas que l'on puisse manifester autant d'orgueil pour un examen de ce type. Je croyais que ce genre d'individus ne se croisait que dans les salles de concours, mais non. Enfin, j'imagine que c'était sa manière à lui de gérer son stress.
Bon, en tout cas, une fois le test terminé, j'ai attendu mon tour pour recevoir le résultat. Je fus d'ailleurs le dernier à être appelé. J'ai donc assisté au verdict pour l'ensemble des candidats. Les trois quarts d'entre eux ont entendu un “c'est insatisfaisant” retentissant. C'était assez troublant. Je cherchais à savoir ce que l'inspectrice aurait pu dire à la place. “C'est nul”, “c'est complètement raté”, “ah non, là, c'est pas du tout ça”, “bon, franchement, je ne vais pas passer par quatre chemins, vous ne l'avez pas”… Cet “insatisfaisant” me posait problème. À qui fallait-il attribuer cette insatisfaction ? Clairement, les plus insatisfaits, c'étaient ces candidats recalés, qui repartaient, avec un sourire gêné, en pensant probablement en eux-même (“eh merde…”).
J'ai eu la chance, de mon côté, de faire partie de l'autre groupe, et d'entendre un “c'est bon”. Pas de “C'est satisfaisant”. Mais j'avais cessé de réfléchir à ces questions sans intérêt à cet instant. Car je l'avais, mon code. Car je l'ai.
C'est bon. C'est fait. Ça y est !
…
Je n'ai plus qu'à passer le permis. :(
J'aimerais savoir faire faire une petite rotation au panneau virage à gauche pour que la flèche se retrouve horizontale et qu'il affiche, donc, un joli sourire... mais je n'ai pas le code pour faire ce genre de manip. Bravo !
RépondreSupprimercat
Bon première étape franchie, courage pour la conduite. Les auto-école ont svt un intérêt objectif à ce que les candidats échouent. Tu devrais encourager tes copains Adrien et Ambroise à suivre ta trace!
RépondreSupprimerMarie-Françoise
Je m'y efforce !
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