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L'espoir fait vivre

S'il y a bien une chose que je retiens des dix dernières années de ma vie, c'est qu'une situation est rarement désespérée. Aussi sombre soit une période, aussi triste soit une époque, les temps changent. Autour de moi, des personnes ont traversé des moments difficiles - à des degrés divers bien entendu - et vivent aujourd'hui sereinement. 

Tout passe

Au cœur de la tourmente, on a parfois le sentiment qu'il n'y a pas d'issue ; qu'un problème est inextricable ; qu'une douleur est trop profonde. Très souvent pourtant, avec le temps, va, tout s'en va. Il ne faudrait jamais oublier que l'on vit, dans le présent, une époque de sa vie. Précédée par une autre, et à laquelle succédera une autre encore.


Il y a sans doute des contre-exemples. Des tragédies, des drames, des situations qui ne font qu'empirer, de jour en jour, jusqu'à la fin. Des désespoirs véritables, appelés aussi maladies mortelles - comme dirait l'autre -, des besoins de consolation impossibles à rassasier. Des tristesses infinies.

Mais cela est rare. Trop rare pour qu'on s'y attache.

Everything is gonna be fine

Il faudrait toujours être capable de se dire, quand on traverse une période difficile : everything is going to be alright. Ça va aller. Demain, tout ira mieux, tu verras. Ou, pour citer Reservoir Dogs : you're gonna be okay.


J'admets que ce dernier exemple n'est pas très bien choisi.

Ce qui est certain, c'est qu'il vaut toujours mieux être optimiste. Je me demande à ce propos ce qui se passerait si les Français l'étaient en majorité, plutôt que de réaffirmer sondages après sondages qu'ils broient du noir, et que le pire est encore à venir. 

Hope

Pour réinventer l'avenir, il faudrait commencer par changer le rapport que l'on entretient avec lui. Ne plus le craindre, ne plus s'en méfier. Avoir la conviction qu'il y a toutes les raisons d'espérer.

Savoir simplement qu'il y a toujours un ballon auquel on peut s'accrocher. Et ne jamais oublier que l'espoir fait vivre.



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