Accéder au contenu principal

L'espoir fait vivre

S'il y a bien une chose que je retiens des dix dernières années de ma vie, c'est qu'une situation est rarement désespérée. Aussi sombre soit une période, aussi triste soit une époque, les temps changent. Autour de moi, des personnes ont traversé des moments difficiles - à des degrés divers bien entendu - et vivent aujourd'hui sereinement. 

Tout passe

Au cœur de la tourmente, on a parfois le sentiment qu'il n'y a pas d'issue ; qu'un problème est inextricable ; qu'une douleur est trop profonde. Très souvent pourtant, avec le temps, va, tout s'en va. Il ne faudrait jamais oublier que l'on vit, dans le présent, une époque de sa vie. Précédée par une autre, et à laquelle succédera une autre encore.


Il y a sans doute des contre-exemples. Des tragédies, des drames, des situations qui ne font qu'empirer, de jour en jour, jusqu'à la fin. Des désespoirs véritables, appelés aussi maladies mortelles - comme dirait l'autre -, des besoins de consolation impossibles à rassasier. Des tristesses infinies.

Mais cela est rare. Trop rare pour qu'on s'y attache.

Everything is gonna be fine

Il faudrait toujours être capable de se dire, quand on traverse une période difficile : everything is going to be alright. Ça va aller. Demain, tout ira mieux, tu verras. Ou, pour citer Reservoir Dogs : you're gonna be okay.


J'admets que ce dernier exemple n'est pas très bien choisi.

Ce qui est certain, c'est qu'il vaut toujours mieux être optimiste. Je me demande à ce propos ce qui se passerait si les Français l'étaient en majorité, plutôt que de réaffirmer sondages après sondages qu'ils broient du noir, et que le pire est encore à venir. 

Hope

Pour réinventer l'avenir, il faudrait commencer par changer le rapport que l'on entretient avec lui. Ne plus le craindre, ne plus s'en méfier. Avoir la conviction qu'il y a toutes les raisons d'espérer.

Savoir simplement qu'il y a toujours un ballon auquel on peut s'accrocher. Et ne jamais oublier que l'espoir fait vivre.



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.

Pourquoi j'aime la Poésie

J e ne saurais expliquer comment m'est venue l'envie d'apprendre par cœur des poèmes, quand j'avais une dizaine d'années. Bien sûr, il y avait des livres chez moi. Des bibliothèques qui accordaient une place non négligeable à la poésie. Bien sûr, j'aimais ces recueils, qui s'ouvraient d'eux-mêmes aux pages les plus précieuses, offrant ces mots qui disaient tout  en disant  peu . " Il faut peu de mots pour dire l'essentiel ". Bien sûr, j'avais la chance d'avoir, à portée de la main, Aragon, Baudelaire, Éluard, Reverdy ou Rimbaud. Et puis, il y avait mon arrière-grand-père, cet héritage culturel transmis dès le plus jeune âge. Ce Victor Segalen dont je pouvais parcourir les ouvrages originaux. Pour sentir ce papier proche d'un papyrus, soigneusement plié entre deux plaques de bois fines que tenait jointes un ruban. Ça aide, d'avoir ainsi dès l'enfance une admiration pour l'écriture. Et une raison supplémentaire