C'est comme s'il y avait plus de sève dans les branches, plus de sang dans les veines, plus de soif, plus d'envie, plus d'intensité dans les regards, plus de.
L'été est là, qui bat, qui pulse, qui presse. "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir". Merci Baudelaire. Il fait beau. Il fait chaud. Et c'est tant mieux. J'augmente le volume, dans mon casque. J'ai envie de danser, en descendant les marches du métro parisien. Envie de sourire derrière la vitre du bus, devant cette ville qui fourmille sous mes yeux. Envie de terrasses, envie de flâneries, envie de verres qui se remplissent puis se vident, envie de nouveau, envie.
Et il y a ce sentiment de déjà-vu, de déjà-vécu, de déjà-ressenti. Je suis né en Juillet. Des étés, j'en ai vu passer plein. Ce sentiment de vie qui s'intensifie, qui pousse, qui pulse, qui presse, je le connais par cœur. Il m'est familier. Comme le sera l'automne qui suivra, avec son cortège de feuilles qui tombent lentement, de branches qui se déshabillent sur les boulevards, avec sa pluie battante et son vent du Nord. Avec sa nuit profonde et ses phares de voiture. "Ô Saisons, ô châteaux, quelle âme est sans défaut ?". Merci Rimbaud.
Les algorithmes du souvenir
Mon iPhone me propose de revoir les photos "prises ce jour là", en 2017, en 2016, en 2013, etc. Comme s'il avait compris cet état légèrement nostalgique dans lequel nous nous trouvons tous, si souvent. Les algorithmes du souvenir sont là pour resservir les plats, ou pour remuer le couteau dans la plaie. Facebook aussi, avec ses sauts dans le temps, proposés l'air de rien : "ce jour-là". Back then. Me revoilà, contemplant ces images du passé qui réapparaissent sur ma Timeline. "Sur le Pont Neuf j’ai rencontré. L’ancienne image de moi-même. Qui n’avait d’yeux que pour pleurer. De bouche que pour le blasphème". Merci Aragon.
Je n'ai pas besoin de ces algorithmes pour me souvenir. Il suffit de marcher dans ces rues, de m'asseoir dans ces cafés, de prendre ces lignes de métro, de traverser ces parcs, pour que tout me revienne. Les ombres de ma vie parcourue sont un peu partout. "Les jours passent, comme de l'eau courante. Les jours passent. Comme la vie est lente et comme l'espérance est violente". Merci Apollinaire.
Nostalgiquement tourné vers l'avenir
C'est passé. Ça s'est passé. Tout recommence, tout repart, et tout peut changer de nouveau. De la nostalgie - même transformée en mélancolie -, je veux tirer une force, une envie nouvelle, des projets. La Sodade, oui, à condition qu'elle devienne un moteur. "Tenir le pas gagné", toujours. Être résolument moderne. Je veux accomplir, transformer, imaginer. Déplacer des montagnes Sainte-Geneviève, reprendre la Bastille, conquérir le nouveau monde imaginaire.
Je le connais, ce sentiment là. Je ne le vis pas pour la première fois, cet été qui vrombit. Tant mieux, on est plus fort quand on est préparé. On est mieux armé quand on a l'expérience de la vie. Une nouvelle vague, c'est une nouvelle occasion. Une nouvelle montagne, c'est une nouvelle ascension. “La vie est une chose grave. Il faut gravir”. Merci Reverdy.
L'été est là, qui bat, qui pulse, qui presse. "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir". Merci Baudelaire. Il fait beau. Il fait chaud. Et c'est tant mieux. J'augmente le volume, dans mon casque. J'ai envie de danser, en descendant les marches du métro parisien. Envie de sourire derrière la vitre du bus, devant cette ville qui fourmille sous mes yeux. Envie de terrasses, envie de flâneries, envie de verres qui se remplissent puis se vident, envie de nouveau, envie.
Et il y a ce sentiment de déjà-vu, de déjà-vécu, de déjà-ressenti. Je suis né en Juillet. Des étés, j'en ai vu passer plein. Ce sentiment de vie qui s'intensifie, qui pousse, qui pulse, qui presse, je le connais par cœur. Il m'est familier. Comme le sera l'automne qui suivra, avec son cortège de feuilles qui tombent lentement, de branches qui se déshabillent sur les boulevards, avec sa pluie battante et son vent du Nord. Avec sa nuit profonde et ses phares de voiture. "Ô Saisons, ô châteaux, quelle âme est sans défaut ?". Merci Rimbaud.
Les algorithmes du souvenir
Mon iPhone me propose de revoir les photos "prises ce jour là", en 2017, en 2016, en 2013, etc. Comme s'il avait compris cet état légèrement nostalgique dans lequel nous nous trouvons tous, si souvent. Les algorithmes du souvenir sont là pour resservir les plats, ou pour remuer le couteau dans la plaie. Facebook aussi, avec ses sauts dans le temps, proposés l'air de rien : "ce jour-là". Back then. Me revoilà, contemplant ces images du passé qui réapparaissent sur ma Timeline. "Sur le Pont Neuf j’ai rencontré. L’ancienne image de moi-même. Qui n’avait d’yeux que pour pleurer. De bouche que pour le blasphème". Merci Aragon.
Je n'ai pas besoin de ces algorithmes pour me souvenir. Il suffit de marcher dans ces rues, de m'asseoir dans ces cafés, de prendre ces lignes de métro, de traverser ces parcs, pour que tout me revienne. Les ombres de ma vie parcourue sont un peu partout. "Les jours passent, comme de l'eau courante. Les jours passent. Comme la vie est lente et comme l'espérance est violente". Merci Apollinaire.
Nostalgiquement tourné vers l'avenir
C'est passé. Ça s'est passé. Tout recommence, tout repart, et tout peut changer de nouveau. De la nostalgie - même transformée en mélancolie -, je veux tirer une force, une envie nouvelle, des projets. La Sodade, oui, à condition qu'elle devienne un moteur. "Tenir le pas gagné", toujours. Être résolument moderne. Je veux accomplir, transformer, imaginer. Déplacer des montagnes Sainte-Geneviève, reprendre la Bastille, conquérir le nouveau monde imaginaire.
Je le connais, ce sentiment là. Je ne le vis pas pour la première fois, cet été qui vrombit. Tant mieux, on est plus fort quand on est préparé. On est mieux armé quand on a l'expérience de la vie. Une nouvelle vague, c'est une nouvelle occasion. Une nouvelle montagne, c'est une nouvelle ascension. “La vie est une chose grave. Il faut gravir”. Merci Reverdy.
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