Ça y est, je crois que l'on arrive au moment de l'année où les gens travaillent le moins. Les open space sont vides. Les stagiaires se retrouvent seuls à tenir la boutique, dans les agences de communication parisiennes, comme ailleurs. La France entière se prélasse au soleil, sur une plage, à la terrasse d'un café, dans les jardins, au bord de la piscine…
Savoir ne rien faire
Savoir ne rien faire
Tout le monde n'attendait que ça, et nous y sommes. Plus besoin de se plaindre, sur les réseaux sociaux, ou de râler à la cantine. Le moment tant attendu est arrivé, on peut enfin se consacrer à l'oisiveté.
Pourtant, ce n'est pas si simple. Il ne suffit pas de ne rien faire, encore faut-il savoir le faire bien. Occuper ce moment de vide, éphémère, de la meilleure des façons.
En parlant de livre, je viens de dévorer un petit ouvrage d'Aragon que mon frère m'a passé, nommé “Pour expliquer ce que j'étais”. L'auteur, en 1943, vient de perdre sa mère et se livre sur sa jeunesse, et son admiration pour Rimbaud. Au front, pendant la Grande guerre, il avait emporté Une Saison en Enfer. Je pense qu'il avait bien fait.
La vie, au fil de l'eau
J'essaye de mettre le temps que j'ai parfois devant moi à profit, pour faire des choses, n'importe quoi. La semaine dernière, au jardin du Luxembourg, j'ai essayé d'en savoir plus sur chacune des statues des Reine. Internet rend possible et aisé ce genre d'apprentissage, finalement. On a le monde de la connaissance à la portée des doigts, ce qui n'a jamais été le cas auparavant.
Il y a de nombreuses activités possibles dans l'oisiveté, en fin de compte. Se reposer, lire, voyager, apprendre des poèmes, écouter de la musique, marcher pieds nus dans le sable, faire l'amour, manger, boire, rire, chanter, se rouler dans l'herbe, imaginer, discuter.
Qui que vous soyez, si vous lisez ces lignes, continuez de ne rien faire, et de le faire bien.
“L'oisiveté est comme la rouille ; elle use plus que le travail”. Benjamin FranklinJ'avais écrit, déjà, sur l'art difficile de ne presque rien faire. C'est d'ailleurs le titre d'un livre que je vous recommande chaudement.
En parlant de livre, je viens de dévorer un petit ouvrage d'Aragon que mon frère m'a passé, nommé “Pour expliquer ce que j'étais”. L'auteur, en 1943, vient de perdre sa mère et se livre sur sa jeunesse, et son admiration pour Rimbaud. Au front, pendant la Grande guerre, il avait emporté Une Saison en Enfer. Je pense qu'il avait bien fait.
La vie, au fil de l'eau
J'essaye de mettre le temps que j'ai parfois devant moi à profit, pour faire des choses, n'importe quoi. La semaine dernière, au jardin du Luxembourg, j'ai essayé d'en savoir plus sur chacune des statues des Reine. Internet rend possible et aisé ce genre d'apprentissage, finalement. On a le monde de la connaissance à la portée des doigts, ce qui n'a jamais été le cas auparavant.
Il y a de nombreuses activités possibles dans l'oisiveté, en fin de compte. Se reposer, lire, voyager, apprendre des poèmes, écouter de la musique, marcher pieds nus dans le sable, faire l'amour, manger, boire, rire, chanter, se rouler dans l'herbe, imaginer, discuter.
“Il ne manque cependant à l'oisiveté du sage qu'un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire, et être tranquille s'appelât travailler”. Jean de la BruyèreL'oisiveté, c'est avant tout un état d'esprit. C'est se laisser porter au fil de l'eau, sans se soucier de quoi que ce soit, sans être inquiet, sans être sur ses gardes, sans anticiper ce qui arrive ; vivre, tout simplement. Se libérer des impératifs, des convenances, des exigences du quotidien.
Qui que vous soyez, si vous lisez ces lignes, continuez de ne rien faire, et de le faire bien.
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