Accéder au contenu principal

Nous vivons dans un monde futuriste

Bien sûr, c'est peut-être une illusion. Un effet d'optique. Mais j'ai le sentiment que nous vivons actuellement des changements d'une autre nature que ceux qui sont advenus par le passé. Il m'arrive de plus en plus souvent de discuter, en soirée, de l'avenir, des nouvelles technologies, et des bouleversements engendrés par Internet, ou par les appareils nomades.

L'an 2000

Pendant longtemps, l'an 2000 représentait dans l'imaginaire collectif une ère nouvelle, celle des voitures volantes, de la robotique, du futur dans tout ce qu'il avait de plus fou. 2001 devait correspondre à “L'Odyssée de l'Espace”.


A première vue, on pourrait se dire que tout ça n'était que des fantasmes, fruits d'une imagination débordante, et qu'en fin de compte, les changements attendus n'ont pas eu lieu. 
“Ecoutez-moi, vous, les Gavroches, Vous les enfants de la ville, Non, Paris n'est pas si moche, Ne pensez plus à l'an 2000” Renaud
Et de fait, les voitures ne volent pas. Mais à bien y regarder, on pourrait aussi se dire, au contraire, que la transformation en cours est bien plus importante que celle que nos ancêtres et grands-parents pouvaient imaginer. Ils n'y pensaient même pas. Un monde où chaque homme sur Terre peut entrer en contact avec un autre homme, dans l'instant. Un monde où il est possible de partager tous types de documents en quelques secondes. Où l'information peut être recherchée par quiconque, avec des outils qui l'organisent et offrent immédiatement des résultats pertinents. Un monde où les technologies permettent de connaître très précisément où se situe chacun, à condition qu'il accepte de se géolocaliser. Un monde où les ordinateurs deviennent des tablettes tactiles, où les objets commencent eux-mêmes, après les hommes, à être interconnectés. Où les infrastructures électriques gagnent en intelligence, pour des gains énergétiques considérables.

2011 est finalement plus futuriste qu'on ne le pensait

Tout cela va bien au-delà de ce que l'on pouvait prévoir. Avec des conséquences bien plus grandes. Le mouvement de l'Open Data (ouverture des données) amène les autorités publiques et les gouvernements à reconsidérer leur rôle. Si le savoir est une arme, cette arme est désormais accessible au plus grand nombre. La démocratie change de visage.
L'organisation du temps n'est plus la même non plus. Tout va plus vite, on le sait. Et en même temps, il sera demain beaucoup plus facile de replonger dans l'histoire, de voir et d'entendre ces hommes du passé, d'en savoir plus sur eux. Aujourd'hui, je ne connais pas grand chose de mes arrières-arrières-arrières grand-parents. Mais s'ils avaient eu Facebook et Twitter ? S'ils avaient eu une caméra, un appareil photo numérique ? 
Bien entendu, tous ces changements soulèvent aussi des inquiétudes. Il n'y a pas que des promesses. Les dérives possibles sont nombreuses. Il faut être vigilants. Il faut veiller à ne pas gâcher toutes les opportunités qui naissent de ces bouleversements. Il faut s'assurer que tous les outils développés aient leurs propres gardes-fou. Et il faut aussi savoir prendre du recul de temps en temps. Patienter. 
Il faut enfin reconnaître que certaines choses ne changent pas.

Commentaires

  1. . Et il faut aussi savoir prendre du recul de temps en temps. Patienter

    J'aime cette phrase, merci Basile!!!!
    Maryvonne

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Tu es mon amour depuis tant d'années

T u es mon amour depuis tant d'années, Mon vertige devant tant d'attente, Que rien ne peut vieillir, froidir ; Même ce qui attendait notre mort, Ou lentement sut nous combattre, Même ce qui nous est étranger, Et mes éclipses et mes retours. Fermée comme un volet de buis, Une extrême chance compacte Est notre chaîne de montagnes, Notre comprimante splendeur. Je dis chance, ô ma martelée ; Chacun de nous peut recevoir La part de mystère de l'autre Sans en répandre le secret ; Et la douleur qui vient d'ailleurs Trouve enfin sa séparation Dans la chair de notre unité, Trouve enfin sa route solaire Au centre de notre nuée Qu'elle déchire et recommence. Je dis chance comme je le sens. Tu as élevé le sommet Que devra franchir mon attente Quand demain disparaîtra. René Char