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Affichage des articles du mars, 2015

Le temps des terrasses ensoleillées

D ans quelques jours, quelques semaines peut-être, les beaux jours reviendront. Nous pourrons de nouveau, comme chaque année, revoir les bourgeons poindre sur les branches des arbres. Les jupes feront leur réapparition, ainsi que les lunettes de soleil, les chemises ouvertes au col, les sourires radieux sur les lèvres des passants. Surtout : dans quelques jours, quelques semaines peut-être, nous pourrons de nouveau profiter des terrasses . Il y aura des discussions infinies, entre deux ami(e)s de longue date qui profiteront du renouveau pour imaginer de grandes choses et refaire le monde. À la façon dont la discussion se mènera, on pourra deviner leur complicité, leur proximité, leur histoire commune. Les verres se videront, le monde entier tournera autour de leur table, mais pour nos deux complices, seule importera la discussion, et l'instant présent. Il y aura des regards appuyés, entre ces deux autres personnes , un peu plus loin, qui se séduisent, se cherchent, s'

Entre les lignes

L a lumière balaye le salon, se pose délicatement sur le parquet, dessine des ombres sur les murs opposés. C'est l'heure où les rayons du soleil sont doux, tièdes, réconfortants. Ils ne sont pas là pour éblouir, mais pour emplir la pièce d'une chaleureuse atmosphère.  Tout à l'heure, je suis allé voir l'exposition sur le "pressionnisme" à la Pinacothèque de Paris . Il y avait du monde devant les œuvres exposées ; mais on pouvait se frayer un chemin. Pour admirer des graffitis, c'est plutôt rare d'avoir à jouer des coudes. Habituellement, le regard s'attarde sur ces "dessins de rue" alors que le RER se rapproche de la gare d'arrivée, et personne ne se presse à la vitre pour les contempler. J'ai eu un coup de cœur pour le travail de Phase 2 , en particulier. Des lettres qui s'entremêlent, un langage qu'on devine mais qu'on ne peut déchiffrer, des signes qui s'entrechoquent, pour former un tout cohér

Vivre en France, en 2015, c'est cool

À force, on ne s'en rend même plus compte. Je suis né dans les années 1980, et j'ai toujours eu le sentiment de vivre dans un monde en crise. En crise perpétuelle . Nous broyons du noir, sans jamais voir le bout du tunnel. Si l'on écoute la musique ambiante, tout - de l'École à l'Hôpital, en passant par le monde du travail, la sécurité sociale, l'université, les caisses de retraite, l'intégration - irait mal. Le marasme généralisé. Comme j'ai envie de vous redonner le sourire, et du courage pour affronter votre quotidien maussade, voici 7 raisons objectives de se réjouir de vivre ici, en 2015 : L'espérance de vie  en France, en 2015, est de 78 ans pour les hommes, et de 85 ans pour les femmes. Ça a l'air de rien, comme ça, mais juste pour mémoire, en 1715, un enfant sur deux mourait avant l'âge de 10 ans, et l'espérance de vie  ne dépassait pas 25 ans . Donc déjà, l'un des avantages de vivre en France en 2015, c'est

Ces inconnus familiers

I l y a la ville vue de loin, les lumières du soir qui tombe, les passants insignifiants qu'on croise, en flux, en masses, en grappes agglutinées, ceux qu'on ne prend pas le temps de regarder. Il y a cette globalité assez effrayante, finalement, dans une ville aussi peuplée que Paris : ces métros bondés, ces magasins remplis, ces restaurants bruyants…  Vivre en ville, c'est accepter la proximité des autres, nécessairement. Ces chers voisins qui sont si nombreux, autour de nous. Et en disant cela, j'ai la phrase de Desproges en tête : "le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme". Ce qui est néanmoins toujours plaisant, je trouve - et ce, quelle que soit la ville -, c'est quand le hasard nous amène à découvrir une personne dans son individualité, dans sa singularité. La fenêtre d'en face, où la voisine fume une légère cigarette, quand la soirée s'achève… Le voisin du dessous, dont on ne voit que les mains, quand il allum