Accéder au contenu principal

Entre les lignes

La lumière balaye le salon, se pose délicatement sur le parquet, dessine des ombres sur les murs opposés. C'est l'heure où les rayons du soleil sont doux, tièdes, réconfortants. Ils ne sont pas là pour éblouir, mais pour emplir la pièce d'une chaleureuse atmosphère. 

Tout à l'heure, je suis allé voir l'exposition sur le "pressionnisme" à la Pinacothèque de Paris. Il y avait du monde devant les œuvres exposées ; mais on pouvait se frayer un chemin. Pour admirer des graffitis, c'est plutôt rare d'avoir à jouer des coudes. Habituellement, le regard s'attarde sur ces "dessins de rue" alors que le RER se rapproche de la gare d'arrivée, et personne ne se presse à la vitre pour les contempler.

J'ai eu un coup de cœur pour le travail de Phase 2, en particulier. Des lettres qui s'entremêlent, un langage qu'on devine mais qu'on ne peut déchiffrer, des signes qui s'entrechoquent, pour former un tout cohérent. J'aime l'idée d'un message qu'on ne comprend pas immédiatement. 
D'ailleurs, j'ai toujours pris plaisir à lire entre les lignes.


Ce soir, il n'y aura probablement pas grand chose à décrypter. Après des semaines à entendre les médias parler du Front national matin, midi et soir, il serait vraiment étonnant que le résultat des élections départementales soit réjouissant. Même si j'aime - toujours - les soirées électorales, ce sera sans doute assez désespérant d'entendre pavoiser les adversaires.

En attendant, je vais m'allonger dans les rayons de lumière, sur le canapé. Écouter de la musique (ça, par exemple), et parcourir les tweets de tous ceux que j'ai appris à connaître, au fil des ans, sur cette plateforme de micro-blogging familière. En cherchant à lire entre les lignes.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.

Ni pour, ni contre, bien au contraire

C ela fait un moment qu'aucun mot n'a été écrit sur ce blog. Les années passent. Je perds cette - bonne - habitude. Plus globalement, je partage moins mes pensées, mes envies, mes doutes sur les médias sociaux. J'ai un peu du mal à me positionner dans les débats quotidiens, un peu du mal à entrer dans l'arène des polémiques diverses, des controverses incessantes. Je n'ai plus envie ni d'être pour, ni d'être contre. Je ne réclame ni la démission d'untel, ni ne m'emballe pour le respect de la présomption d'innocence.  Je rêve de nuance, de précision, d'intelligence, de juste mesure. Je rêve de discussions, de conversations, où l'on prend autant de l'autre qu'on ne contribue soi-même à faire avancer une juste cause. Les duels exacerbés, systématiques, m'usent peu à peu. J'imagine que je ne suis pas le seul dans cette situation, à contempler sans mot dire les violentes échauffourées des plateformes sociales. Le temps de la jou

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr