La lumière balaye le salon, se pose délicatement sur le parquet, dessine des ombres sur les murs opposés. C'est l'heure où les rayons du soleil sont doux, tièdes, réconfortants. Ils ne sont pas là pour éblouir, mais pour emplir la pièce d'une chaleureuse atmosphère.
Tout à l'heure, je suis allé voir l'exposition sur le "pressionnisme" à la Pinacothèque de Paris. Il y avait du monde devant les œuvres exposées ; mais on pouvait se frayer un chemin. Pour admirer des graffitis, c'est plutôt rare d'avoir à jouer des coudes. Habituellement, le regard s'attarde sur ces "dessins de rue" alors que le RER se rapproche de la gare d'arrivée, et personne ne se presse à la vitre pour les contempler.
J'ai eu un coup de cœur pour le travail de Phase 2, en particulier. Des lettres qui s'entremêlent, un langage qu'on devine mais qu'on ne peut déchiffrer, des signes qui s'entrechoquent, pour former un tout cohérent. J'aime l'idée d'un message qu'on ne comprend pas immédiatement.
D'ailleurs, j'ai toujours pris plaisir à lire entre les lignes.
Ce soir, il n'y aura probablement pas grand chose à décrypter. Après des semaines à entendre les médias parler du Front national matin, midi et soir, il serait vraiment étonnant que le résultat des élections départementales soit réjouissant. Même si j'aime - toujours - les soirées électorales, ce sera sans doute assez désespérant d'entendre pavoiser les adversaires.
En attendant, je vais m'allonger dans les rayons de lumière, sur le canapé. Écouter de la musique (ça, par exemple), et parcourir les tweets de tous ceux que j'ai appris à connaître, au fil des ans, sur cette plateforme de micro-blogging familière. En cherchant à lire entre les lignes.
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