Nous sommes tous des héros ordinaires. Plus les années passent, plus j'en prends conscience. Tout le monde affronte des obstacles plus ou moins considérables, à son échelle. Des épreuves, qui vous touchent directement, ou - ce qui est pire parfois - qui affaiblissent des personnes qui vous sont proches.
Ça peut être une maladie, un accident, une rupture, une brouille amicale, un décès, un chagrin amoureux, un divorce, une agression, un licenciement… les cartes ne manquent pas, en la matière ; la pioche est toujours pleine.
Nous sommes héroïques, surtout, par le simple fait de notre existence. La responsabilité qui incombe à tout être qui, consciemment, existe. Nous avons nos propres missions, quotidiennes, nos propres personnes à sauver - ou à consoler, ce qui revient un peu au même. Nos amis. Notre famille. Toute personne que l'on aime. Pour qui l'on serait prêt à se battre s'il le fallait.
“J'ai fait la saison dans cette boîte crânienne. Tes pensées, je les faisais miennes”. Alain Bashung
J'aime imaginer mes voisins, mes concitoyens, et tous ces gens que je croise dans la rue, en super-héros de la vie de tous les jours. Penser à leurs exploits personnels, leurs réussites, à ces choses qu'ils sont parvenus à faire alors que tout laissait entrevoir un échec cuisant.
Ces illustrations, présentant la vie secrète des héros, qui se brossent les dents, se curent le nez ou vont aux toilettes, comme tout un chacun, m'ont fait penser à ça. “J'aime les gens qui n'osent s'approprier les choses, (…) ceux qui veulent bien n'être qu'une simple fenêtre pour les yeux des enfants. Ceux qui sans oriflamme, les daltoniens de l'âme, ignorent les couleurs. Ceux qui sont assez poires pour que jamais l'histoire leur rende les honneurs”.
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