Accéder au contenu principal

Les héros de la vie ordinaire

Nous sommes tous des héros ordinaires. Plus les années passent, plus j'en prends conscience. Tout le monde affronte des obstacles plus ou moins considérables, à son échelle. Des épreuves, qui vous touchent directement, ou - ce qui est pire parfois - qui affaiblissent des personnes qui vous sont proches. 

Ça peut être une maladie, un accident, une rupture, une brouille amicale, un décès, un chagrin amoureux, un divorce, une agression, un licenciement… les cartes ne manquent pas, en la matière ; la pioche est toujours pleine

Nous sommes héroïques, surtout, par le simple fait de notre existence. La responsabilité qui incombe à tout être qui, consciemment, existe. Nous avons nos propres missions, quotidiennes, nos propres personnes à sauver - ou à consoler, ce qui revient un peu au même. Nos amis. Notre famille. Toute personne que l'on aime. Pour qui l'on serait prêt à se battre s'il le fallait.

“J'ai fait la saison dans cette boîte crânienne. Tes pensées, je les faisais miennes”. Alain Bashung
J'aime imaginer mes voisins, mes concitoyens, et tous ces gens que je croise dans la rue, en super-héros de la vie de tous les jours. Penser à leurs exploits personnels, leurs réussites, à ces choses qu'ils sont parvenus à faire alors que tout laissait entrevoir un échec cuisant. 


Ces illustrations, présentant la vie secrète des héros, qui se brossent les dents, se curent le nez ou vont aux toilettes, comme tout un chacun, m'ont fait penser à ça. “J'aime les gens qui n'osent s'approprier les choses, (…) ceux qui veulent bien n'être qu'une simple fenêtre pour les yeux des enfants. Ceux qui sans oriflamme, les daltoniens de l'âme, ignorent les couleurs. Ceux qui sont assez poires pour que jamais l'histoire leur rende les honneurs”. 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Réinventer : un impératif publicitaire

Pour exister aujourd'hui, une marque doit savoir se démarquer. Au-délà du jeu de mots, excellent par ailleurs, il y a une réalité pratique à laquelle il n'est plus possible d'échapper. Dans la foule de produits et de marques qui préexistent sur un marché, il faut savoir se distinguer pour pouvoir émerger et s'imposer durablement. Les agences de communication ont mesuré l'importance de ce postulat, et ont créé en conséquence leur propre modèle de distinction. Je vous propose de faire le point sur ces différents modèles, afin d'y voir un peu plus clair. Le modèle de disruption Commençons par la disruption . Ce mot peut faire peur de prime abord. Il irait très bien dans la chanson des Inconnus Vice et Versa . Mais ce modèle est très simple en vérité. Il a été inventé par Jean-Marie Dru et ses équipes de l'agence BDDP en 1991. La disruption consiste à sortir des sentiers battus, à créer un nouveau paradigme en inventant une nouvelle vision. Autrement dit, il