Il y a des moments qui pourraient rendre n'importe qui heureux. Des lieux, des atmosphères, qui conviendraient à n'importe quel individu. Des instants qui amèneraient le plus soucieux des hommes à déposer les armes de l'inquiétude pour se détendre enfin.
Nous en vivons tous, au cours de notre vie.
C'est un horizon qui s'ouvre devant nos yeux d'enfant, après avoir pédalé seul, à vélo, jusqu'au plateau, près de cet arbre perdu au beau milieu de nulle part. C'est le sourire d'une personne qui nous charme, immédiatement. C'est ce regard, dans l'obscurité de la chambre. "Un front qui s'appuie / À moi dans la nuit / Deux grands yeux ouverts / Et tout m'a semblé / Comme un champ de blé / Dans cet univers". Ce sont tous ces moments existentiels, qui viennent faire battre notre cœur un peu plus vite.
C'est aussi l'océan, qui s'offre à nous, dans toute sa splendeur.
Comme Genaro, je me suis trouvé là, moi aussi, sur la plage du Pouliguen. Assis, sur le sable frais, face à la mer qui monte. Je ne sais plus si je pensais à quelque chose en particulier, en contemplant ce "grand miroir". Mais tout, à cet instant précis, semblait parfaitement équilibré.
"It's in the mirror,
It's in my eyes
Within the miles that lie between us".
Ces moments-là sont précieux. Quand on en fait des souvenirs, cela devient magique : on peut les rappeler à souhait. Il suffit de se les remémorer, en écoutant par exemple certaines musiques.
© photos (magnifiques, il faut bien le dire) : Genaro Bardy
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