Accéder au contenu principal

Apple Se Lancera Dans Les Vêtements Connectés

À l'approche du 9 septembre - date à laquelle l'iPhone 6 sera dévoilé par Apple - Internet bruisse de rumeurs, comme toujours. C'est devenu une habitude. Mais au moment où l'attention se porte quasi-uniquement sur ce nouveau téléphone (plus grand, avec une vitre en saphir, plus performant, que sais-je encore ?), il est intéressant de regarder ce qui se trame dans l'ombre.

En juin dernier, Apple a annoncé deux nouveaux kits de développement : Homekit, qui propose un ensemble d'API pour gérer des objets connectés à distance dans la maison (ampoules, thermostats…) via son iPhone, ou iPad. Et HealthKit, qui permettra de centraliser les données liées à la santé de l'utilisateur, collectées via une montre intelligente, par exemple.

Reste un champ d'exploration, et pas des moindres : celui des vêtements connectés. L'arrivée d'Angela Ahrendts, l'ex-PDG de Burberry, à la tête des Apple Store aurait été orchestrée, selon plusieurs sources, pour placer ces nouveaux produits dans les rayons. Selon ElectronLibre, une équipe de 800 personnes travaille actuellement sur ce projet de vêtements connectés, commercialisés dès 2015.

Pourquoi ça fait sens

Ces rumeurs ne sortent pas de nulle part. En 2013, Apple a débauché Paul Deneve, l'ancien CEO d'Yves Saint Laurent, qui est devenu Vice Président d'Apple en charge des "Projets Spéciaux" (sic). Quelques mois plus tard, c'est Catherine Monier, la présidente d'YSL Europe, chargée du réseau de distribution, qui a rejoint la firme à la pomme. "Elle s'était fait connaître auparavant dans d'autres grandes marques de vêtements parisiennes, dont Céline, Chloé et Lanvin (…) Tout laisse à croire que l'entreprise fondée par Steve Jobs s'apprête à lancer des vêtements connectés, combinant mode, élégance et santé", expliquent certains sites spécialisés.

Entre nous, c'est plutôt une bonne chose de savoir que des spécialistes de la mode vont se charger de ces vêtements. Car par le passé, Apple n'avait pas toujours excellent goût.


Il n'empêche, Apple, depuis des décennies, a créé des vêtements. Ce n'est pas anodin. Mon père, qui y a travaillé une dizaine d'années, a toute une collection de sweats, de polos, et de blousons estampillés Apple. Croyez-moi sur parole : il y tient énormément. 

La mode en ADN

Apple est une marque affinitaire, que l'on revendique aisément. Je me souviens de cette époque - pas si lointaine - où l'iPod commençait tout juste à se propager en France. On reconnaissait en un coup d'œil les écouteurs blancs, qui sortaient de l'ordinaire, et de la poche des passagers, dans les transports en commun. Chaque individu qui en possédait semblait faire partie d'une même communauté secrète.

La reconnaissance d'abord, le statut social ensuite (les produits d'Apple ne sont pas les plus accessibles, c'est le moins que l'on puisse dire), et la philosophie de marque, enfin : Apple, c'est une entreprise qui a, au fil du temps, énormément travaillé cet aspect. Une communication corporate solide, fondée sur des campagnes fortes : le Think Different, par exemple. 

Tout cela confirme l'idée qu'Apple finira par se lancer dans l'industrie de la mode. Et s'y sentira probablement comme un poisson dans l'eau.

Commentaires

  1. La nouvelle technologie ne cessera jamais de nous étonner. L'esprit chercheur des scientifiques ira toujours très loin. En tout cas, face à ces évolutions rapides, il faut toujours faire preuve de prudence face aux éventuelles mauvaises attentions.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.

Pourquoi j'aime la Poésie

J e ne saurais expliquer comment m'est venue l'envie d'apprendre par cœur des poèmes, quand j'avais une dizaine d'années. Bien sûr, il y avait des livres chez moi. Des bibliothèques qui accordaient une place non négligeable à la poésie. Bien sûr, j'aimais ces recueils, qui s'ouvraient d'eux-mêmes aux pages les plus précieuses, offrant ces mots qui disaient tout  en disant  peu . " Il faut peu de mots pour dire l'essentiel ". Bien sûr, j'avais la chance d'avoir, à portée de la main, Aragon, Baudelaire, Éluard, Reverdy ou Rimbaud. Et puis, il y avait mon arrière-grand-père, cet héritage culturel transmis dès le plus jeune âge. Ce Victor Segalen dont je pouvais parcourir les ouvrages originaux. Pour sentir ce papier proche d'un papyrus, soigneusement plié entre deux plaques de bois fines que tenait jointes un ruban. Ça aide, d'avoir ainsi dès l'enfance une admiration pour l'écriture. Et une raison supplémentaire