Il est des moments de la vie où l'on aspire à de belles et grandes expériences, à des passions brutales, à des événements sans précédent ; des moments où l'on peste contre la monotonie, contre le quotidien, contre la morosité de l'existence.
Des moments où l'on a besoin d'air, voire de feu. Des moments où l'on rêve d'une aventure soudaine (quoique confortable), qui viendrait vous sortir de cet état-là, faisant de vous le héros, ou l'héroïne, d'un roman qui commence tout juste - il était temps ! - à s'écrire.
Il arrive en effet qu'on se sente embourbé dans l'époque, confronté à l'ennui grandissant, piégé par l'incuriosité. Il ne se passe rien. Ah ! Si seulement il se passait quelque chose. N'importe quoi. Juste un instant. Un instant seulement. Pour sortir de là.
Il y a d'autres moments où l'on est bien. C'est mon état présent. Rien ne me contrarie, rien ne m'agace, rien ne me chiffonne. Il n'y a aucune phrase qui résume mieux mes pensées que celle que composent ces trois mots : Je suis bien. Pas excessivement bien non plus ; point d'orgasme, ni d'allégresse extrême. Pas d'euphorie, ni d'apothéose. Je suis juste bien.
Arthur Rimbaud a très bien décrit cela, dans ses Illuminations :
Des moments où l'on a besoin d'air, voire de feu. Des moments où l'on rêve d'une aventure soudaine (quoique confortable), qui viendrait vous sortir de cet état-là, faisant de vous le héros, ou l'héroïne, d'un roman qui commence tout juste - il était temps ! - à s'écrire.
Il arrive en effet qu'on se sente embourbé dans l'époque, confronté à l'ennui grandissant, piégé par l'incuriosité. Il ne se passe rien. Ah ! Si seulement il se passait quelque chose. N'importe quoi. Juste un instant. Un instant seulement. Pour sortir de là.
Il y a d'autres moments où l'on est bien. C'est mon état présent. Rien ne me contrarie, rien ne m'agace, rien ne me chiffonne. Il n'y a aucune phrase qui résume mieux mes pensées que celle que composent ces trois mots : Je suis bien. Pas excessivement bien non plus ; point d'orgasme, ni d'allégresse extrême. Pas d'euphorie, ni d'apothéose. Je suis juste bien.
Arthur Rimbaud a très bien décrit cela, dans ses Illuminations :
"C'est le repos éclairé, ni fièvre ni langueur, sur le lit ou sur le pré.
C'est l'ami ni ardent ni faible. L'ami.
C'est l'aimée ni tourmentante ni tourmentée. L'aimée.
L'air et le monde point cherchés. La vie.
- Était-ce donc ceci ?
- Et le rêve fraîchit".
On vit suffisamment d'émotions au cours de son existence (voir l'image ci-dessus) pour savoir apprécier les instants de plénitude simple. Ces instants où l'on fout un peu la paix à notre cœur, ou l'on cesse de lui infliger stress ou passion.
C'est sans doute très sain de savoir apprécier ces instants-là. Les instants de rien, qui, là encore, sont tout.
C'est sans doute très sain de savoir apprécier ces instants-là. Les instants de rien, qui, là encore, sont tout.
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