De la même façon que l’on décide de lancer sa musique au hasard, sans savoir sur quoi l’on va tomber, afin de se mettre dans un certain état d’humeur, en faisant confiance à l’inconnu, j’aime fermer les yeux et laisser mes doigts choisir un livre dans la bibliothèque.
Je suis tombé sur un vieil ouvrage, aux pages presque jaunies, avec une fine couche de poussière sur la tranche. Il s’agissait du Journal d’André Gide. Je l’ai ouvert, au hasard - une fois encore - et je suis tombé sur cette phrase, écrite en 1924 :
“Certains se dirigent vers un but. D’autres vont devant eux, simplement.
Pour moi, je ne sais où je vais ; mais j’avance.
Je ne suis peut-être qu’un aventurier. Ce n’est que dans l’aventure que certains parviennent à se connaître - à se trouver.”
Ces mots me vont. Ils correspondent assez bien à mon état d’esprit présent : je ne sais où je vais, mais j’avance. C’est aussi la formule de ce blog : il faut être absolument moderne. Se tourner résolument vers l’avenir, même si l’on n’a pas la moindre idée de ce qu’il sera précisément.
Je referme le livre, et je sors de chez moi.
À vous d'attraper le premier livre qui se trouve à votre portée.
Commentaires
Enregistrer un commentaire