À force de passer sa vie - personnelle et professionnelle - dans l'univers formidable des réseaux sociaux, on finit par oublier que notre familiarité avec ces “nouveaux médias” n'est pas partagée par toute la population. Pour beaucoup, encore, Twitter demeure un mystère, LinkedIn également, et je ne parle pas de Pinterest ou d'Instagram.
Certes, plus d'un internaute sur deux, en France, est inscrit sur Facebook ; mais nombreux sont ceux qui, par exemple, ne comprennent pas du tout ce qu'y font les marques. Ils ne savent pas qu'il existe des Pages dédiées aux entreprises, ne maîtrisent pas toutes les subtilités des likes et du taux d'engagement, n'ont jamais entendu le mot “hashtag” au cours de leur vie.
Le Temps de Comprendre
Il ne faut pas oublier cette réalité. Au risque de faire systématiquement naître, sur le visage de ses interlocuteurs quotidiens, le même air circonspect, la même incompréhension. J'ai été à plusieurs mariages ces dernières semaines, et mes voisins (ou voisines) de table ont plusieurs fois levé les sourcils quand j'abordais ce sujet de prédilection : les médias sociaux.
Oui, deux millions de Français sont sur Instagram. Plus de six millions sur Twitter - et beaucoup de personnes non inscrites connaissent au moins de nom ce réseau dont les médias raffolent. Par ailleurs, une foule de gens possède un smartphone désormais ; ils doivent bien télécharger quelques applications de temps en temps…
Pas de précipitation
Mais on mesure mal le temps nécessaire à l'adoption pleine et entière des fameuses “nouvelles technologies”. Ce n'est pas parce qu'il y a une accélération sans précédent dans la façon dont se développent les médias sociaux, avec de plus en plus d'utilisateurs et de plus en plus de contenus partagés, que tout le chemin est fait.
D'ailleurs, ce n'est pas un problème en soi. C'est même tout à fait normal.
Une nouvelle fois, il faut prendre conscience que le temps de l'immédiateté, de la réactivité, de l'instantanéité, de l'urgence aussi, ne condamne pas à jamais le temps du recul, de la respiration, de la réflexion, et de l'assimilation.
C'est même tout le contraire qui s'opère de plus en plus. On prend le temps de comprendre, avant de se lancer. On réfléchit, avant d'agir. Et des données sont tirées de l'activité sur les réseaux sociaux pour mettre certains éléments en perspective.
Beaucoup de gens ne comprennent encore rien aux Médias Sociaux, mais ce n'est pas grave. On a tout le temps.
C'est vrai que parfois, on se sent seul dans son monde 2.0 !
RépondreSupprimerSans même aller jusqu'au media sociaux, la plupart des gens autour de moi ne font pas la différence entre un navigateur et un moteur de recherche ou ne comprennent pas que l'on puisse consulter sa boite mél depuis n'importe où dans le monde. Cela ne les empêche pourtant absolument pas de vivre...
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