Accéder au contenu principal

Quelques mots


Il y a des mots que l'on n'oublie pas. Des mots qui s'inscrivent longtemps dans la mémoire, car ils trouvent toute leur place. Une phrase, lâchée innocemment, un regard qui se perd, une voix ; et tout cela vient se glisser quelque part, dans le cortex cérébral, pour former un souvenir.

C'est la raison pour laquelle j'accorde une place importance à la poésie sur ce blog. Quelques mots, presque rien, et l'on retrouve, au choix : un sentiment amoureux, une nostalgie profonde, une impression de connaître le monde dans son caractère le plus universel.

Derrière chaque mot, quel qu'il soit, il y a une conscience qui s'exprime. Et de temps en temps, cela allume quelque chose dans une autre conscience. Il y a ceux qui parviennent à lire entre les lignes - que j'aime cette expression ! -, ceux pour qui les mots ont un sens particulier.

Des mots petits, tellement petits, qu'ils ne riment que pour moi… qu'ils ne riment que pour toi… qu'ils ne riment que pour nous”, chantait Jeanne Moreau. Et je pourrais parler des mots de Ferré, également : ces “mots des pauvres gens” qui vous disent tout bas : “ne rentre pas trop tard, surtout, ne prends pas froid !”.


Je ne sais pas s'il y a des gens, sur Terre, qui se souviennent précisément de mots prononcés par moi. Peut-être. Ce n'est pas si important que ça, bien sûr, mais ce serait rassurant, disons. Un peu comme il est rassurant de savoir qu'il arrive à des personnes de penser à vous, de temps en temps.

En attendant, vous pouvez vous servir, sur ce blog.
 Tous les mots sont écrits pour vous.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.

Ni pour, ni contre, bien au contraire

C ela fait un moment qu'aucun mot n'a été écrit sur ce blog. Les années passent. Je perds cette - bonne - habitude. Plus globalement, je partage moins mes pensées, mes envies, mes doutes sur les médias sociaux. J'ai un peu du mal à me positionner dans les débats quotidiens, un peu du mal à entrer dans l'arène des polémiques diverses, des controverses incessantes. Je n'ai plus envie ni d'être pour, ni d'être contre. Je ne réclame ni la démission d'untel, ni ne m'emballe pour le respect de la présomption d'innocence.  Je rêve de nuance, de précision, d'intelligence, de juste mesure. Je rêve de discussions, de conversations, où l'on prend autant de l'autre qu'on ne contribue soi-même à faire avancer une juste cause. Les duels exacerbés, systématiques, m'usent peu à peu. J'imagine que je ne suis pas le seul dans cette situation, à contempler sans mot dire les violentes échauffourées des plateformes sociales. Le temps de la jou