On n'arrête pas le progrès. D'ici quelques années - quelques décennies peut-être -, les “nouvelles technologies” atteindront des sommets. En discutant avec Philippe Torres de ce sujet, tout cela devient vite concret. On entre dans une conversation où la science-fiction devient réalité : des puces de plus en plus intelligentes, se rapprochant des capacités du cerveau humain, à l'horizon 2030.
C'est-à-dire demain.
Le dépassement humain
Le jour où la technologie pourra, d'elle-même, se mettre à jour, se perfectionner, corriger ses failles, lancer de nouveaux travaux, choisir un axe de développement, voire… se dépasser.
Jusque là, le dépassement était une faculté humaine, uniquement. Cette aptitude à se donner à fond, à puiser dans des ressorts insoupçonnés, c'est très humain, cela. C'est ce qu'il y a de si beau dans le sport, notamment. Regarder des joueurs de tennis au bout de leurs forces, dans un nuage de terre battue, après plusieurs heures d'un match qui n'en finit pas, se battre, encore et encore, sur chacun des points ; Observer une équipe de rugby résister aux assauts répétés de leurs adversaires, à quelques minutes de la fin du match. Les voir tenir, malgré la fatigue, malgré l'épuisement, malgré les chocs physiques renouvelés.
La machine, pour le moment, est plus paresseuse. Au-delà de ses forces, il y a au mieux un bug, au pire un achèvement : la batterie qui meurt, le disque dur qui succombe. Pas de miracle, a priori. La technologie veut bien remplir un certain nombre de tâches et rendre service à l'homme, mais il ne faut pas pousser non plus.
L'intelligence artificielle autonome
Pourtant, les choses peuvent changer. La technologie parviendra peut-être un jour à se surpasser, d'elle-même. Il suffit de voir à quelle vitesse vont les choses, ces dernières années. Les voitures seront bientôt capables de rouler de façon autonome, comme la Google Car, par exemple :
Des voitures intelligentes, cela signifie - potentiellement - la fin des accidents de la route, ou du moins une diminution considérable de ces accidents. Surtout si ces voitures savent apprendre de leurs erreurs, d'elles-mêmes.
Reste à régler quelques détails : nous savons que l'erreur est humaine, est-ce la même chose pour la machine ? Le bug imprévu est-il évitable ? Quel contrôle l'humain continuera-t-il à exercer, si les outils qu'il a à sa disposition sont parfaitement indépendants, et se perfectionnent d'eux-mêmes ? Qui sera responsable en cas d'accident ? Autant de questions qui n'ont pas encore de réponse, mais qui font réfléchir…
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