Accéder au contenu principal

Glagla

Je suis chez moi, au chaud, mais je suis encore congelé. J’ai le sentiment qu’il fait - 12° dehors. Il y a quelques jours, j’étais malade. Comme 3 personnes sur 5 si j’en crois le nombre de personnes enrouées au boulot, dans les transports, et partout ailleurs. Ce week-end, je suis allé voir Giselle au Zénith. L’avant veille, j’étais au cinéma. Eh bien c’est fou le nombre de personnes qui toussent juste avant que le spectacle ne commence, en cette période de l’année.
Statistiquement, c’est impressionnant. À croire que l’organisme humain n’est pas encore tout à fait au point.

Giselle : ou comment j’ai découvert que je pouvais surkiffer un ballet. Des danseurs, et danseuses, aux gestes parfaitement maîtrisés ; une histoire charmante, énigmatique, dans laquelle je suis totalement entré ; une musique magnifique. Deux heures pleines sans une seconde d’ennui. Bref, de quoi me réjouir tout à fait.

C’est impressionnant quand un spectacle est à ce point abouti. En regardant ces danseurs, venus de Kiev, je pensais à leur vie, à leur parcours pour arriver à ce jour où ils exécutaient ces prouesses physiques devant moi. Combien d’heures de travail pour ces quelques pas de danse ? Combien d’efforts pour cette sublime démonstration artistique ?

Le temps d'apprendre à vivre

Cela m'a fait penser à ces vers, pleins de beauté, mais aussi d’une grande tristesse :
Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard.
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l’unisson
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare”.

Les petits rats de l'Opéra

Je suis chez moi, et je peine à me réchauffer. Je me fais un thé. En revenant devant mon ordinateur, pour achever ce billet de blog, je regarde le radiateur cassé par Laurent, que je n’ai toujours pas réparé. Il gît, inutile, le long du mur effrité. C’est peut-être aussi la raison de cette fraîcheur ressentie. Seules deux pièces sur trois sont chauffées.

Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson”. Cette phrase est terrible. C’est un peu mon angoisse, parfois. Cette idée que tout bonheur se paye. Que la vie reprend toujours ce qu’elle a donné. Si tel est le cas, je suis mal barré, car je n’ai que 25 ans, et j’ai l’impression d’avoir eu plus de chance dans ma vie que de mésaventures, plus de joies que d'instant de détresse. Je ne tiens pas à être rattrapé par le sort, sur le tard.

Revers de médaille

Bon, en même temps, je me dis que je ne suis pas superstitieux, d’une part, et que j’ai eu malgré tout quelques tristesses par le passé, non négligeables, d’autre part. J’ai eu mes années noires, moi aussi, mes nuits blanches. J’ai eu mes doutes, mes peurs, mes angoisses. J’ai peut-être même côtoyé le désespoir, cette “maladie mortelle”, pour reprendre les termes de ce cher Kierkegaard (vous avez dit boulard ?).
Et puis, ce n’est pas pour dire, mais je n’ai pas gagné à l’euromillion. Donc je n’ai pas non plus le cul bordé de nouilles, si vous voulez bien me passer l’expression. 
Expression que je n’ai jamais vraiment compris, soit dit en passant.

Je commence à me réchauffer un peu. Je vais pouvoir reprendre une activité normale.
Merci pour votre compagnie.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Réinventer : un impératif publicitaire

Pour exister aujourd'hui, une marque doit savoir se démarquer. Au-délà du jeu de mots, excellent par ailleurs, il y a une réalité pratique à laquelle il n'est plus possible d'échapper. Dans la foule de produits et de marques qui préexistent sur un marché, il faut savoir se distinguer pour pouvoir émerger et s'imposer durablement. Les agences de communication ont mesuré l'importance de ce postulat, et ont créé en conséquence leur propre modèle de distinction. Je vous propose de faire le point sur ces différents modèles, afin d'y voir un peu plus clair. Le modèle de disruption Commençons par la disruption . Ce mot peut faire peur de prime abord. Il irait très bien dans la chanson des Inconnus Vice et Versa . Mais ce modèle est très simple en vérité. Il a été inventé par Jean-Marie Dru et ses équipes de l'agence BDDP en 1991. La disruption consiste à sortir des sentiers battus, à créer un nouveau paradigme en inventant une nouvelle vision. Autrement dit, il