Quand on se lance la première fois, quand, un beau jour, on décide de créer son blog personnel, on ne sait pas très bien ce que ça implique. On ne sait pas très bien dans quoi on s'engage. On le fait comme on écrit la première page d'un journal intime, comme on répond à un mail laissé de côté un moment, avec une certaine rigueur et une certaine dévotion, mais sans penser à ce que cela deviendra ensuite. On le fait comme on commence une histoire d'amour, finalement. Assez simplement, avec une envie très grande, une certaine incertitude, et beaucoup de choses à partager.
Bon, après, il ne faut pas non plus filer la métaphore trop longtemps, car ce n'est pas tout à fait la même chose.
Bon, après, il ne faut pas non plus filer la métaphore trop longtemps, car ce n'est pas tout à fait la même chose.
Ce qui est sûr, c'est qu'au début, on est plein de bonne volonté. Et l'on peut exprimer beaucoup d'idées qu'on gardait jusqu'alors dans un coin de sa tête.
Seulement, après quelques années, il faut continuer d'alimenter cet animal, rarement rassasié. Il faut prendre soin de cet être vivant qui demande une attention particulière. Il faut trouver le courage d'écrire, quand on rentre du travail, le soir. Il faut chercher la motivation nécessaire, le week-end, pour préparer quelques billets qu'on publiera au cours de la semaine.
Seulement, après quelques années, il faut continuer d'alimenter cet animal, rarement rassasié. Il faut prendre soin de cet être vivant qui demande une attention particulière. Il faut trouver le courage d'écrire, quand on rentre du travail, le soir. Il faut chercher la motivation nécessaire, le week-end, pour préparer quelques billets qu'on publiera au cours de la semaine.
Quand on passe une grande partie de ses journées devant un écran d'ordinateur, quand on jette régulièrement un œil à son smartphone, on n'a qu'une envie, le soir, lorsque l'on ne sort pas voir des gens de la vie réelle, c'est de lire un livre tranquillement, ou de fermer les yeux.
140 000 caractères
Parfois, des amis me disent qu'ils hésitent à ouvrir un compte Twitter car ils ne sauraient pas quoi raconter. Un blog, c'est autrement plus complexe. On sort du micro-blogging pour un exercice différent, celui du macro-blogging : pas de limitation, pas de 140 caractères qui tiennent, on peut s'étendre, s'étirer, s'allonger, s'épandre, prolonger ses phrases, multiplier les virgules, les nuances, les précisions. On peut tergiverser, se perdre, faire un détour, revenir, tourner autour du pot. Nul besoin de se limiter à l'essentiel.
“Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel. Il nous faut tous les mots pour le rendre réel”. Paul Éluard.
Le macro-blogging ne vise pas la concision.
Malgré tout, il s'agit d'une écriture qui doit se plier aux règles d'Internet. Il ne faut pas être trop long, il faut faire plusieurs paragraphes, il faut faire des liens, écrire à la première personne, mettre des images, et si possible créer quelque chose.
Loin du Haiku
Loin de l'aphorisme, du Haiku, le blog est l'univers de la prose, de l'abondance. On peut se perdre dans ses limbes. On peut remonter le temps jusqu'au premier article, publié un soir d'automne. On peut relire plusieurs fois le même billet, en cherchant à comprendre l'état d'esprit de son auteur. On peut le partager, éventuellement, si on trouve qu'il le mérite. On peut le commenter, aussi.
S'il fallait résumer ce billet en un tweet, je pense qu'on pourrait se contenter de ça :
“Pas facile de trouver la motivation pour écrire un billet, ce soir, mais j'y tiens. #macroblogging”
"Blog à part, sacrebleu, c'est ma règle et j'y tiens", comme dirait l'autre...
RépondreSupprimerI like.
RépondreSupprimerEt encore un aspect chronophage d'internet..!
RépondreSupprimerAh bon, tu fais pas ça au boulot ? ;)
RépondreSupprimerSi seulement. :)
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