Ça sent la fin. L’été commence à décliner.
Quelques nuages, très fins, dans le ciel bleu, adoucissent l’atmosphère. Ce matin, il faisait frais, presque froid. Je me suis dit qu’il me faudrait bientôt porter une écharpe, que la saison des courants d’air, de la pluie, et des personnes qui toussent dans les transports en commun, était proche. Déjà les prémices de l’automne se font sentir. Les cadres qui pressent le pas, comme toujours vers 9h du matin, avenue de l’Opéra, perdent peu à peu leur mine hâlée. Les automobilistes se remettent à klaxonner. Quelques feuilles jonchent le trottoir. Les parisiens sont de nouveau plus nombreux que les touristes ; le rythme de marche des passants s’en trouve transformé, jour après jour.
Et je suis là. Je marche, moi aussi, parmi tous ces autres, dans ces rues que je connais si bien. Je traverse la Seine, de nouveau, en m’arrêtant un instant, pour observer cette ville qui est la mienne.
Hier soir, j’étais au cinéma, avec Julie, Esther et Corentin, pour voir le dernier Christophe Honoré : Les Bien-aimés. Je vous le conseille d’ailleurs. Mais du coup, forcément, alors que je déambule dans Paris, j’écoute Alex Beaupain.
La Tour Eiffel t’ennuie déjà. Est-ce la Tour Eiffel ou bien moi ? Je peux vivre sans toi, tu sais ? Le seul problème, mon amour, c’est… que je ne peux vivre sans t’aimer.
Tout à l’heure, j’ai relu l’interview que Lila avait faite de lui, ici. J’aime ces chansons sympathiques, légères, qui s’écoutent simplement, mais qui en disent parfois long.
Tu croyais pouvoir t’en sortir, en me quittant sur l’air du grand Amour qui doit mourir, mais, vois-tu, je préfère les tempêtes de l’inéluctable à ta petite idée minable.
On s’débarrasse pas de moi comme ça.
Oui, bon, forcément, à relire ces paroles retranscrites pèle-mêle, sans musique, ça ne procure pas le même effet.
Mais bon.
Tout ça, c’était tout à l’heure. J’ai longé la Seine, les écouteurs sur les oreilles, je suis arrivé du côté de la Place Saint-Michel - où des dizaines de personnes attendaient, comme toujours en début de soirée -, puis j’ai remonté le boulevard jusqu’à mon auto-école, où j’ai repris quelques heures de leçon de conduite. Ensuite, je suis rentré chez moi, en passant devant le Collège de France, et devant la statue de Ronsard.
L’été s’achève, bel et bien.
Je suis désormais dans ma chambre, près de la fenêtre, et la nuit commence à tomber.
Summer is over.
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