Il n'y a pas si longtemps, Internet était un espace libre, un immense horizon, un désert qui s'étendait à perte de vue, et des plus fertiles. Chacun pouvait y semer quelques graines, y concevoir son propre jardin. [De ce point de vue, un blog n'est qu'un potager, si l'on y réfléchit bien].
C'était la belle vie, le temps de la découverte, de l'insouciance. Comme les pioniers américains partant à la conquête du nouveau monde, les internautes se sentaient libres face à cet espace encore vierge.
Puis, Facebook inventa le bouton Like.
Le péché originel de l'ère numérique
Dès lors, rien ne fut plus comme avant. Le like facebookien venait mettre un terme à l'insouciance des premiers temps. Il incarne en effet à lui seul le péché originel de l'ère numérique. Le fruit défendu. Soudainement, l'immense étendue verte et généreuse devint plus aride. Le like permettait au Serpent de s'insinuer partout, pour mordre de nouvelles âmes innocentes, propager son venin.
Chaque blogger qui succombait au plaisir d'installer dans le code source de son site personnel ce compteur de malheur - et on en dénombrait des centaines - pêchait bientôt par orgueil.
Il faut le savoir : lorsqu'un internaute qui tient un blog y installe ce “détail”, il n'écrit plus jamais librement. Il écrit sous le regard du public. Et ce faisant, il supplie ses lecteurs de lui faire grâce.
Ave Facebook, morituri te salutant
D'ailleurs, le pouce levé est un symbole qui a toute son importance. C'est celui de la Rome antique, celui des Gladiateurs.
Abaissez ce pouce, et vous condamnez à mort ce pauvre diable qui a perdu au combat, qui gît dans son sang et implore votre merci. C'est le geste cruel par excellence. Le geste sans pitié.
Pour le moment, Facebook est miséricordieux, et se contente de l'aspect positif de la chose. Sur le site communautaire, il n'y a que des “amis” qui “aiment” ou “recommandent”. Mais imaginez…
Imaginez le jour où - inévitablement - les “ennemis” feront leur apparition sur Facebook ! Où chacun pourra faire part de son mépris, de son dégoût, en abaissant ce fameux pouce !
Lorsque le dislike fera son apparition, des guerres sans merci s'ensuivront. Chaque initiative lancée par un parti politique sera immédiatement spoliée par ses adversaires directs. Idem dans la sphère du marketing. Et c'est sans évoquer les combats que se mènent entre eux les bloggers eux-mêmes.
“Aimer, c'est ce qu'il y a de plus beau”
Du point de vue de Facebook bien sûr, le bouton like est incontestablement une réussite.
Mais quand on y pense, c'est aussi une drôle d'initiative. Donner à chacun la possibilité de manifester son engouement ou son appréciation en cliquant sur un simple petit bouton, qui va immédiatement afficher un message relatant de cette action sur le wall de ladite personne, c'est donner à chacun la possibilité d'applaudir. Certes. Mais rien de plus.
On pourrait pourtant imaginer nombre d'actions, à décliner à partir du même concept.
J'aime / J'apprécie / J'adore / Je kiffe / J'aime bien / Je raffole / Je savoure /
Je réfléchis / Je vois / Je souris / Je ris / Je pleure / Je partage…
On pourrait même combiner plusieurs actions :
Je regarde en mangeant / Je lis en écoutant / J'écoute en me reposant… etc.
Ou encore :
Je cesse de lire un post très intéressant et je m'en retourne à mes activités normales.
MISE À JOUR
Le mercredi 18 janvier 2012, un an plus tard, donc, Facebook dévoile une nouvelle génération d'outils de partage. Les boutons “écouter”, “lire”, “regarder”, “jouer”, “cuisiner” vont s'ajouter au bouton “j'aime” (“like”). Les développeurs d'applications eux-mêmes pourront imaginer et proposer leurs propres boutons.
C'était la belle vie, le temps de la découverte, de l'insouciance. Comme les pioniers américains partant à la conquête du nouveau monde, les internautes se sentaient libres face à cet espace encore vierge.
Puis, Facebook inventa le bouton Like.
Le péché originel de l'ère numérique
Dès lors, rien ne fut plus comme avant. Le like facebookien venait mettre un terme à l'insouciance des premiers temps. Il incarne en effet à lui seul le péché originel de l'ère numérique. Le fruit défendu. Soudainement, l'immense étendue verte et généreuse devint plus aride. Le like permettait au Serpent de s'insinuer partout, pour mordre de nouvelles âmes innocentes, propager son venin.
Chaque blogger qui succombait au plaisir d'installer dans le code source de son site personnel ce compteur de malheur - et on en dénombrait des centaines - pêchait bientôt par orgueil.
Il faut le savoir : lorsqu'un internaute qui tient un blog y installe ce “détail”, il n'écrit plus jamais librement. Il écrit sous le regard du public. Et ce faisant, il supplie ses lecteurs de lui faire grâce.
Ave Facebook, morituri te salutant
D'ailleurs, le pouce levé est un symbole qui a toute son importance. C'est celui de la Rome antique, celui des Gladiateurs.
Abaissez ce pouce, et vous condamnez à mort ce pauvre diable qui a perdu au combat, qui gît dans son sang et implore votre merci. C'est le geste cruel par excellence. Le geste sans pitié.
Pour le moment, Facebook est miséricordieux, et se contente de l'aspect positif de la chose. Sur le site communautaire, il n'y a que des “amis” qui “aiment” ou “recommandent”. Mais imaginez…
Imaginez le jour où - inévitablement - les “ennemis” feront leur apparition sur Facebook ! Où chacun pourra faire part de son mépris, de son dégoût, en abaissant ce fameux pouce !
Lorsque le dislike fera son apparition, des guerres sans merci s'ensuivront. Chaque initiative lancée par un parti politique sera immédiatement spoliée par ses adversaires directs. Idem dans la sphère du marketing. Et c'est sans évoquer les combats que se mènent entre eux les bloggers eux-mêmes.
“Aimer, c'est ce qu'il y a de plus beau”
Du point de vue de Facebook bien sûr, le bouton like est incontestablement une réussite.
Mais quand on y pense, c'est aussi une drôle d'initiative. Donner à chacun la possibilité de manifester son engouement ou son appréciation en cliquant sur un simple petit bouton, qui va immédiatement afficher un message relatant de cette action sur le wall de ladite personne, c'est donner à chacun la possibilité d'applaudir. Certes. Mais rien de plus.
On pourrait pourtant imaginer nombre d'actions, à décliner à partir du même concept.
J'aime / J'apprécie / J'adore / Je kiffe / J'aime bien / Je raffole / Je savoure /
Je réfléchis / Je vois / Je souris / Je ris / Je pleure / Je partage…
On pourrait même combiner plusieurs actions :
Je regarde en mangeant / Je lis en écoutant / J'écoute en me reposant… etc.
Ou encore :
Je cesse de lire un post très intéressant et je m'en retourne à mes activités normales.
MISE À JOUR
Le mercredi 18 janvier 2012, un an plus tard, donc, Facebook dévoile une nouvelle génération d'outils de partage. Les boutons “écouter”, “lire”, “regarder”, “jouer”, “cuisiner” vont s'ajouter au bouton “j'aime” (“like”). Les développeurs d'applications eux-mêmes pourront imaginer et proposer leurs propres boutons.
VENEZ LIKER LA PAGE FACEBOOK DE CE BLOG. IL SUFFIT DE CLIQUER ICI.
Je cesse de lire un post très intéressant et je m'en retourne à mes activités normales.
RépondreSupprimer-> c'est exactement ça :-)
Le like sur FB, a tendance à devenir "je suis d'accord avec ce que tu dis". Car quand certains likent un statut de quelqu'un qui galère dans sa recherche d'emploi, je ne pense pas qu'ils se réjouissent pour lui.
Parfois pour des statuts ou des choses pas très marrantes, je préfère ne pas liker. J'aimerais avoir à ma disposition un bouton "I don't care"!
c'est bien
RépondreSupprimer:o)
!
Bravo !
RépondreSupprimerRafraichissant et plein de bon sens.
Pour une fois, J'aime ( pas de profil Facebook) et je le dis ici !
Merci
;-)
Ah oui, il n'y a pas beaucoup de nuances chez FB, c'est comme les amis qui sont des soeurs, des enfants, des relations... Jolie idée les boutons divers, mais c'est encore mieux si chacun trouve ses mots. Va, je ne te hais point !
RépondreSupprimerLe pouce vers le bas existe, je l'ai rencontré sur StumbleUpon...
RépondreSupprimerTon post est très tendance
RépondreSupprimerhttp://bigsurboy.tumblr.com/post/3425076098/i-like-it-too
Coco
Récement j'ai vu sur FB des vidéos d'accidents graves, où il ya des cadavres, le problème c'est que sous la vidéo..il y est la phrase : "47 personnes aiment(...)ça " ...O_o
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