L'hiver s'en va peu à peu. Les jours rallongent. C'est sans doute la meilleur période de l'année qui commence. Il ne fera plus nuit lorsque je sortirai de chez moi le matin pour aller au travail. Et je pourrai rentrer le soir en profitant de la lumière du jour, à pieds, pourquoi pas ? Retraverser la Seine, admirer Paris dans le soleil couchant.
L'air du renouveau
J'aime sans doute autant le Printemps que l'Automne. Des périodes de changement. Des phases qui échappent aussi à la démesure météorologiques des autres saisons. Loin de la canicule d'un mois d'août parisien, mais loin aussi de l'ère glacière de décembre dernier.
Je crois que ce billet est mon premier post “météo”.
Pourtant, il s'agit là d'un sujet rassembleur, voire de l'un des plus rassembleurs, des plus universels.
Sommes-nous météophiles ?
Sujet qui passionne depuis la nuit des temps les hommes, phénomène dont l'ampleur est aujourd'hui démesurée. Aucun journal, télévisé ou papier, ne fait l'économie de la météo. Alors, bien sûr, dans certaines émissions, comme Le Grand Journal de Canal + par exemple, on cherche à faire de la météo un prétexte, en jouant sur l'humour d'une jolie fille.
Mais de fait, la météo est omnisciente aujourd'hui. Les applications mobiles, les widgets, les sites Internet spécialisés se comptent d'ailleurs par milliers. S'intéresser à la météo fait donc sens.
La météo, un avenir à court terme sans cesse réinventé
C'est la science de la prédiction, par excellence. Elle échoue sans cesse, inévitablement, mais s'efforce malgré tout, continuellement, de prévoir le temps qu'il fera le lendemain. Donnant lieu à des cartes absurdes, de temps à autres. Avec un peu de soleil, un peu de nuages, un peu de pluie… un peu de tout en somme.
“Temps probable pour demain : sec avec peut-être de la pluie. Température relativement élevée, à moins d'un abaissement thermométrique”. Alphonse Allais.
Fabrice Luchini, lorsque j'étais allé le voir avec Julie en spectacle, avait également abordé le sujet. En évoquant un concept développé par Roland Barthes, à ce propos. Ce dernier parlait du concept du “c'est ça”. On entre dans une boulangerie. La boulangère, se sent obligée de faire la conversation. Elle parle du temps qu'il fait. Et l'on se trouve contraint de lâcher un “c'est ça”, qui met un terme à l'éphémère discussion. Un vrai concept, qui mérite réflexion.
En parlant de Luchini, je suis tenté de terminer par cet extrait de Céline, à propos de la météo, toujours, mais aussi de la médecine :
“Gustin Sabayot, sans lui faire de tort, je peux bien répéter quand même qu'il s'arrachait pas les cheveux à propos des diagnostics. C'est sur les nuages qu'il s'orientait.
En quittant de chez lui il regardait d'abord tout en haut :
“Ferdinand, qu'il me faisait, aujourd'hui ça sera sûrement des rhumatismes ! Cent sous !”... Il lisait tout ça dans le ciel. Il se trompait jamais de beaucoup, puisqu'il connaissait à fond la température et les tempéraments divers.
“Ah ! voilà un coup de canicule après les fraîcheurs ! Retiens ! C'est du calomel, tu peux le dire déjà ! La jaunisse est au fond de l'air ! Le vent a tourné... Nord sur l'Ouest ! Froid sur Averse !... C'est de la bronchite pendant quinze jours ! C'est même pas la peine qu'ils se dépiautent !... Si c'est moi qui commandais, je ferais les ordonnances dans mon lit!”…
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