Chaque seconde, des milliers de statuts Facebook sont actualisés, des centaines de tweets émergent, des dizaines et des dizaines de personnes se géolocalisent au travers le monde. Des images, des photographies, des documents, sont créés, téléchargés, partagés… De mémoire, 35 heures de vidéo sont ajoutées sur Youtube toutes les minutes.
Et tout cela croît sans cesse. De plus en plus de commentaires, de conversations, d'échanges. Chacun participant à un phénomène global, sans précédent. Des montagnes de données se constituent peu à peu. Des développeurs conçoivent des programmes, des chercheurs mettent en place des algorithmes d'analyse, de recommandation. Tous les domaines sont concernés : Santé, Finance, Tourisme, Éducation, Médias, Marketing…
Un décompte permanent
Il y a quelques jours, il était possible de prendre la mesure du phénomène, en suivant le compte à rebours mis en place par Apple pour annoncer le 10 milliardième téléchargement sur l'App Store. En permanence, le compteur tournait, et tournait, et tournait. Pour atteindre ce chiffre incroyable :
“10 milliards. Un 1 et dix zéros derrière”, comme dirait Largo Winch dans L'héritier. Difficile de se figurer ce que cela représente concrètement.
Et quand on sait que plus de 500 millions de personnes sont aujourd'hui inscrites sur Facebook, et 600 millions sur QQ en Chine, on peut imaginer les chiffres que cela donne à la fin de la semaine, si l'on s'amuse à comptabiliser différentes interactions.
Que reste-t-il, de tout cela…
La question qu'il faut se poser, sans doute, c'est de savoir ce qu'il restera de tout cela, dans cinq ou dix ans. Certains parlent déjà d'une bulle relative aux médias sociaux. Bien sûr, personne ne doute de l'impact de toutes ces nouvelles technologies sur la vie quotidienne. C'est un fait : nous sommes désormais connectés les uns aux autres.
Mais ensuite ? C'est à nous de créer du contenu, de veiller à nos libertés, de rechercher à tirer de tous les outils qui sont mis à notre disposition le meilleur, de ne pas gâcher cette chance.
Internet sera demain ce que nous en ferons, collectivement. Il en va de notre responsabilité.
Car si nous sommes encore surpris aujourd'hui par tous ces chiffres avancés, grisés par la quantité d'informations partagées, bientôt, cela ne nous étonnera plus.
Seule comptera alors la qualité.
La qualité de nos réseaux, de nos échanges, de nos savoirs accumulés.
La qualité, c'est ce qui fait parfois défaut...
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