Il est aujourd'hui difficile de dissocier Facebook de la préoccupation croissante des internautes en matière de vie privée. L'intimité en ligne existe-t-elle ? Comment la sauvegarder ? Qui contrôle quoi, précisément ? Quels risques suis-je en train de prendre en m'exposant, en ajoutant des photos, en fournissant tel ou tel renseignement ? Ces questions, que tout le monde se pose, avec plus ou moins d'anxiété, ne trouvent pas de réponse évidente. Je pense que la plupart des internautes ne savent pas très bien le risque qu'ils courent, ou s'ils courent vraiment un risque. Et je m'inclus dans ce panel représentatif de la population mondiale.
Le 1984 du XXIe siècle reste à écrire
Ce que je sais, en revanche, c'est que l'on souffre trop souvent, même dans nos inquiétudes, de représentations passées. 1984 est une œuvre géniale et, à bien des égards, moderne. Mais le titre est bien trouvé, justement. 1984, c'était hier. Aujourd'hui, nous sommes en 2011. La peur d'un État totalitaire omniprésent, usant et abusant de propagande, réprimant toute opposition, correspond à une époque révolue.
Personnellement, je ne m'inquiète pas outre mesure de l'usage que fait Facebook de mes données personnelles. Quand cette question m'interpelle, je me rassure en me disant que l'importance prise par ce site lui confère une responsabilité. Il est dans l'intérêt de Facebook de mettre en place des algorithmes de recommandation qui préservent autant que possible la vie privée des utilisateurs.
My Big Brother is actually watching me
Ce qui me préoccupe plus, c'est le principe intrinsèque. Sur Facebook, n'importe quel ami, n'importe quel contact, n'importe quelle personne de ma famille peut m'observer en permanence. La figure du Big Brother n'a plus besoin d'incarner une quelconque instance étatique. Sur Facebook, mon grand frère peut de fait savoir ce que je fais, ce que mes amis partagent avec moi. Il lui suffit de faire un tour sur mon profil et de jeter un œil à mon wall.
Les murs n'ont jamais eu autant d'oreilles
On est passé, en quelque sorte, de la société de surveillance à une auto-surveillance de la société. La société elle-même se surveille, en permanence. Chacun espionne son voisin tout en étant lui-même espionné. Connectés et épiés, jour et nuit. Pour le meilleur et pour le pire.
Car on sait aussi ce que cela implique. On connaît depuis longtemps les ravages potentiels de la rumeur, et du bouche à oreille.
Car on sait aussi ce que cela implique. On connaît depuis longtemps les ravages potentiels de la rumeur, et du bouche à oreille.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe travaille pour Newsring.fr, le site de débat lancé par Frédéric Taddeï, et je me permets de vous contacter à nouveau car nous venons de lancer un débat qui pourrait sûrement vous intéresser. Nous serions ravis d'avoir votre contribution afin d'exprimer votre point de vue et faire progresser le débat :
La rumeur a fait long feu : cette fois c'est certain, Facebook s'empare du spécialiste de la reconnaissance faciale Face.com. Mais reconnaissance faciale inquiète les défenseurs des libertés individuelles, car elle revient, sur Facebook, à la création de millions de petites fiches biométriques. Ces procédés sont par ailleurs utilisés (illégalement) par la police. C'est en tout cas ainsi que la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) la considère. À partir du moment où une personne est identifiée deux ou trois fois, le programme est autonome, il reconnaît et affine son analyse sans l'aide de personne.
Faut-il craindre les technologies de reconnaissance faciale ? (http://www.newsring.fr/medias-tech/1030-faut-il-craindre-les-technologies-de-reconnaissance-faciale)
Pour participer, il suffit de se connecter sur le site (à l’aide de Facebook, Google+ ou LinkedIn) et de cliquer sur “contribuer au débat”. Nous pouvons également vous créer un compte indépendant des réseaux sociaux si vous le souhaitez.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me recontacter.
Bien à vous,
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Jérémy
Community Manager Stagiaire à Newsring.fr
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