Je suis jeune. Pourtant, j’ai connu le monde sans Internet, sans les médias sociaux, sans le mobile, sans les dvd, sans les contenus numériques. J’ai connu les numéros de téléphone fixe à huit chiffres. Les phares des voitures jaunes, et non blancs. J’ai connu le franc. J’ai connu le minitel. Pendant la première moitié de ma vie, l’iMac, l’iPod, l’iPhone, l’iPad, iTunes, iLife, tout ça n’existait pas. Harry Potter non plus. Google, Facebook, Twitter, Foursquare, Youtube, non plus.
Avant d’aller au cinéma, il fallait acheter l’officiel des spectacles pour connaître les séances. Je me souviens d’avoir plusieurs fois guetté, par la fenêtre, des amis de mes parents conviés à dîner, pour m’assurer qu’ils avaient bien le nouveau code. Et leur éviter de chercher une cabine téléphonique dans le quartier. Une cabine téléphonique.
Tout ça me paraît si loin, si vieux, si aberrant.
Et de fait, aujourd’hui, la réalité est bien différente. En 2010, on parle Internet, Médias sociaux, Mobile, Applications, Géolocalisation, Moteur de recherche, Web sémantique, Cloud computing, Personal branding, Community management, Crowdsourcing, Co-working…
Aujourd’hui
• On compte près de 40 millions d’internautes en France.
- 20 millions sont sur Facebook. Ils ont leur propre profil, et se connectent régulièrement à leurs proches par ce biais.
- Selon Médiamétrie, 27 millions de Français effectuent des achats en ligne, une augmentation de 18 % en un an.
- Une récente étude menée par le cabinet Deloitte sur les intentions des consommateurs pour les fêtes de fin d’année révèle que 46 % d’entre eux se disent plus à même de comparer les prix des produits aujourd’hui, grâce aux services proposés sur la Toile.
- Près des deux tiers des Français possèdent un outil de géolocalisation, selon une étude menée le mois dernier par l’Ifop pour L’Atelier. 80 % jugent ce type de solution utile. Un tiers l’emploie pour trouver des boutiques ou des points de vente.
- 7 % des internautes Français possèdent un compte sur Twitter.
Et au-delà de l’hexagone, quelques données, concernant divers domaines, en vrac :
- En 2010, selon ComScore, un mobile sur quatre détenu par les Américains est un smartphone. Les deux tiers envoient régulièrement des SMS. 36 % naviguent sur Internet à partir de leur téléphone. Encore une fois, il y a très peu de temps, le mobile n’existait pas.
- En Chine, plus de 3 milliards de dollars ont été dépensés en 2010 pour de la publicité en ligne. Constat dressé par eMarketer, qui s’attend à ce que ce chiffre monte à près de dix milliards d’ici quatre ans.
- En Amérique latine, plus de 80 % des internautes ayant visité des sites marchands ont acheté des produits en ligne.
- En Arabie Saoudite, selon Pyramid Research, le marché des télécommunications devrait passer de 11 milliards de dollars en 2009 à plus de 14 milliards en 2015. La 4G pourrait être installée dès 2011.
Le monde change de peau
Dans tous ces pays, la banque sur mobile se développe. Les technologies sans contact aussi. L’Internet des objets - n’importe quel objet connecté à la Toile, pouvant éventuellement collecter des données sur son environnement, et réagir - gagne du terrain. Les nouvelles technologies modifient en profondeur les services apportés dans le domaine de la Santé. Des informations cruciales peuvent être prélevées et envoyées automatiquement au médecin traitant via le mobile du patient. La réalité augmentée est aujourd’hui une réalité, tout court. On superpose des images, des sons. Le tactile se propage à vitesse grand V. Bientôt, sur des matériaux flexibles, des contenus numériques pourront être actualisés. Des vidéos dans les encarts des journaux.
Dans quelques temps, sans doute, on pourra non pas se télétransporter, mais faire voyager notre image en trois dimensions. J’ai appris que l’université d’Arizona, entre autres, développe un système holographique qui permet de reproduire à distance une scène en 3D. En utilisant un matériau photoréfractif, mais je vous passe les détails.
C’était de la fiction hier, ça ne l’est plus aujourd’hui.
Yep,
RépondreSupprimerJ'ai bien peur que cela s'appelle l'évolution. Attention, pas de mauvaise interprétation, rien n'indique que le terme "évolution" implique un changement positif. Le truc, ce n'est pas tant la propagation des technologies qui est importante (il n'y a pas si longtemps que ça, on coupait la viande avec des silex...) mais les usages qui nécessites ces technologies. En effet, qui n'a jamais eu des difficultés à retrouver sa voiture garée quelque part dans un parking immense ? Qui n'a jamais été dégoûté de louper sa série préférée à cause d'un problème sur la route du retour du travail ? Qui peut affirmer ouvertement qu'il n'est pas content que la réalité augmentée permette de soulager la douleur du membre fantôme ? Toutes ces technologies ont, a priori, un seul but, notre service. L'espèce humaine étant insatisfaite chronique, seule l'avenir nous dira où cela va nous mener...
S'agit-il d'évolution ou de progrès ? C'est une vraie question. Et en effet, il est plus facile de trancher après coup. Néanmoins, l'ensemble de ces technologies ne représentent que des outils, et je suis d'accord, l'usage est ce qui importe avant tout. Qu'en faisons-nous ?
RépondreSupprimerNous pouvons aussi bien en tirer le meilleur, que le pire. C'est d'ailleurs ce que je défendais dans un article publié par @naro sur son blog http://petitlien.fr/7aa, à propos des médias sociaux.
En tout cas, ces changements étaient difficiles à anticiper. Ce qui démontre une nouvelle fois toute “la puissance de l'imprévisible”.