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La tête dans le cloud

Alors que la fin de l'année s'annonce doucement, que le froid s'intensifie, que la neige s'apprête à tomber, je repense un peu à ces dernières semaines passées. A ce que j'ai appris, cette année. Je ne vais pas faire une liste de tous les concepts abordés à L'Atelier, avec toute l'équipe, mais aussi avec tous ces professionnels. Je ne vais pas évoquer une à une les tendances que j'ai pu voir émerger, ou s'intensifier, au fil des mois. Ce serait trop long, et trop confus sans doute. 

La tête dans les nuages

Je ne vais prendre qu'un exemple. Il s'agit du cloud computing. Il est assez difficile pour moi de savoir qui, parmi les personnes que je côtoyais, et que je continue à côtoyer d'ailleurs, sait précisément de quoi il s'agit. Personnellement, je n'avais jamais entendu parler des “services hébergés dans les nuages” avant d'arriver à L'Atelier. Et pourtant, il s'agit là d'une tendance lourde, amenée à se propager durablement, et qui concerne d'ores et déjà la vie quotidienne de millions de personnes. 
Tous les services seront sans doute un jour accessibles sur Internet, depuis n'importe quel appareil. Il n'y aura plus de logiciels “bureautiques”, tels que nous les connaissons. Mais des applications en SaaS (software as a service), s'offrant simplement, en quelques clics, et permettant de sauvegarder tous ses contenus sur la Toile. 
Les différents instituts d'études, du Gartner à ComScore, en passant par Celent ou ABI Research, anticipent un succès colossal de ces services. Et ce, dès les prochaines années.

Et si le ciel nous tombait sur la tête ? 

C'est tout notre rapport à l'informatique qui sera bientôt bouleversé. Connectés en permanence. Nous ne posséderons plus rien, sinon l'accès à des données conservées, stockées, sauvegardées, mises à jour par d'autres. Cela change la donne. D'une part les choses seront plus simples, plus rapides, plus sécurisées aussi je pense - même si ça peut paraître paradoxal de prime abord -, et d'autre part cela ouvrira des perspectives auxquelles on ne songe pas encore. 

Les nuages. C'est une belle image en tout cas. Même si, en filant la métaphore, les plus anxieux ou les plus réfractaires au progrès pourraient soutenir qu'un ciel dégagé est toujours plus souhaitable qu'un plafond nuageux, où chaque opérateur, fournisseur de service, constructeur, se battrait pour imposer sa propre couche grisâtre au-dessus de nos têtes. Les Gaulois n'avaient peur que d'une chose, parait-il : que le ciel finisse par leur tomber sur la tête.
Peut-être que cette phobie absurde prendra un sens, dans quelques années. Le bug de l'an 2000 inquiétait, mais il ne représente rien par rapport à un monde où tout dépend de quelques milliers de serveurs, dispersés ici ou là.
Mais je ne suis pas de nature pessimiste. Le ciel qui s'ouvre devant moi ne m'effraie pas plus que ça.

Justes cieux

Je fais confiance à ceux qui construisent ce monde. A ceux qui élaborent le futur, qui innovent. Qui ont déjà un temps d'avance. Je suis probablement naïf à cet égard, mais j'ai du mal à m'en empêcher. Je me dis qu'il y aura toujours des personnes pour défendre les meilleures solutions. Et puis j'aime les nuages, dans le fond. J'aime leurs formes, leur lente évolution. J'ai toujours aimé regarder les nuages, en particulier du hublot d'un avion. Quand on se retrouve soudainement au-dessus.
Problème : aujourd'hui, j'ai peur de l'avion

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