Accéder au contenu principal

Un samedi matin sur la terre

Je suis sur ma “terrasse”, devant la petite maison, à côté de mes plantes et de mon olivier. Un verre de jus d'orange posé sur cette table, très stylée, offerte par mes parents pour mon anniversaire. J'écoute Surf Rider. Par sens des responsabilités, et pour entretenir mon narcissisme, aussi, je me mets une nouvelle fois à poster un article sur ce blog. Il faut dire aussi que Julie n'est pas là ce week-end. Elle est à Vienne. Je peux donc sans problème perdre mon temps à écrire que je peux sans problème perdre mon temps. 

L'été parisien suit son cours. Tranquillement. Le gouvernement de mon pays s'amuse à jouer avec le feu, en assumant le pire, en s'appropriant les idées les plus nauséabondes du Front national, par peur de se voir siphonner dans les années à venir.  Le problème, c'est qu'en agissant de la sorte, en tenant de tels discours, ces ministres de pacotille font progresser les thèses les plus abjectes, et, pis encore, les légitiment aux yeux de l'opinion. Lorsque Frédéric Lefebvre en rajoute, en expliquant que les étrangers sont un problème majeur en France, et en proclamant des chiffres absurdes, pour faire une équation entre étranger et délinquant, je me dis que Marine LePen a de beaux jours devant elle. Son discours de toujours est aujourd'hui déclamé sans honte par le porte-parole du parti au gouvernement. 

Le sondage Ifop du Figaro apporte un peu plus de légitimité à ces propositions poujadistes. Et sans l'article d'Owni - un site que je recommande à tout le monde, d'ailleurs - qui rappelle les conditions dans lesquelles s'est déroulée cette étude, et nuance ses conclusions, je me serais sans doute totalement résigné à penser, de nouveau, que la majorité de la population est décidément décevante. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Tu es mon amour depuis tant d'années

T u es mon amour depuis tant d'années, Mon vertige devant tant d'attente, Que rien ne peut vieillir, froidir ; Même ce qui attendait notre mort, Ou lentement sut nous combattre, Même ce qui nous est étranger, Et mes éclipses et mes retours. Fermée comme un volet de buis, Une extrême chance compacte Est notre chaîne de montagnes, Notre comprimante splendeur. Je dis chance, ô ma martelée ; Chacun de nous peut recevoir La part de mystère de l'autre Sans en répandre le secret ; Et la douleur qui vient d'ailleurs Trouve enfin sa séparation Dans la chair de notre unité, Trouve enfin sa route solaire Au centre de notre nuée Qu'elle déchire et recommence. Je dis chance comme je le sens. Tu as élevé le sommet Que devra franchir mon attente Quand demain disparaîtra. René Char