Je connaissais mal Paris l'été. J'y passais la plupart du temps qu'un moment, entre deux voyages, entre la Bretagne et le Gers, entre la mer et la montagne, entre le Pouliguen et Craveggia, entre Soucy et Ornézan… voire entre San Francisco et Hong-Kong. J'y restais parfois une semaine, à crever de chaleur, dans ma chambre de bonne de la rue Gay-Lussac. Rarement plus.
Je prends conscience ces derniers jours de la chance que j'ai eue par le passé de pouvoir partir si souvent en vacances, lors de ces mois de juillet et d'août, où les rues de Paris se vident peu à peu pour faire place aux flux de touristes que je vois chaque matin du 27 ou du 21 se presser devant la pyramide du Louvre.
Mais j'aime bien, en fait, ce Paris estival. Les journées passent plus vite, le ciel est immensément bleu, et les soirées sont très agréables. D'autant qu'il y a beaucoup de choses à faire, le soir, contrairement à ce que je pensais. Hier, je profitais du cinéma en plein air, à la Villette, allongé dans l'herbe face à un écran géant, pour voir Sans toit ni loi - un film qui date de 1985, et qui narre l'histoire d'une jeune vagabonde, errant dans le sud de la France, sans but et sans envie. Ce soir, j'assistais émerveillé à Chouf Ouchouf, un spectacle génial des acrobates de Tanger, mêlant danse contemporaine, théâtre et prouesses de gymnastes. Une atmosphère de songe, avec de l'humour, des séquences, des changements de rythme, des passages, des apparitions, des silences, des cris, du brouhaha. Deux autres spectacles nous attendent encore, Julie et moi, la semaine prochaine. J'ai bien hâte.
Je travaille encore, chaque semaine, mais ça sent vraiment les vacances, et ça change tout.
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