Un grand ciel bleu. Nous rangeons la petite maison, Julie et moi. Rangement d'été, en quelque sorte. Hier, nous avons fait l'acquisition d'un ventilateur, particulièrement stylé je dois le préciser. La période estivale parisienne sera par conséquent beaucoup plus supportable. Reste à régler la question des moustiques, qui nous épargnent pour le moment, mais que je suspecte de préparer quelque chose, pour émerger prochainement, et ruiner mes nuits de Juillet.
Je continue de découvrir Schopenhauer (je dis ça de façon très naturelle) - en particulier la première partie de l'ouvrage Les deux problèmes fondamentaux de l'éthique, où il disserte sur le sujet philosophique : “La liberté de la volonté humaine peut-elle être démontrée à partir de la conscience de soi ?”.
En gros, il répond que non. Et il ajoute que la question mérite de vraies précisions. Après quoi il démonte le concept de liberté de façon magistrale. Je vous laisse apprécier la qualité de la dissertation du petit Arthur :
“Je peux faire ce que je veux. La déclaration de la conscience de soi immédiate ne va pas plus loin, qu'on la retourne dans tous les sens et quelle que soit la forme sous laquelle l'on pose la question. Sa déclaration se réfère donc toujours à un pouvoir d'agir conforme à la volonté : ce qui correspond précisément au concept de liberté empirique, primordiale et populaire, (…) selon lequel “libre” signifie “conforme à la volonté”. C'est de cette liberté que la conscience de soi témoignera absolument. Mais ce n'est pas cette liberté que nous interrogeons. La conscience de soi témoigne de la liberté de l'agir, en présupposant le vouloir : mais c'est sur la liberté du vouloir que portait notre question. Nous cherchons en effet à savoir quel est le rapport entre le vouloir lui-même et le motif. Or l'affirmation : “je peux faire ce que je veux” n'en dit rien. La dépendance de nos actions, c'est-à-dire de nos actes corporels, par rapport à la volonté, ce dont la conscience témoigne assurément, est quelque chose qui diffère de l'indépendance de nos volitions par rapport aux circonstances extérieures, qui serait la liberté de la volonté, et de laquelle la conscience de soi ne saurait témoigner parce que cette liberté se trouve en dehors de sa sphère, car elle concerne le rapport causal entre le monde extérieur (donné comme conscience d'autre chose) et nos résolutions, et que la conscience de soi ne saurait juger de la relation entre ce qui est tout à fait en dehors de son domaine et ce qui s'y trouve. Car aucune faculté de connaître ne peut établir un rapport entre deux termes dont l'un ne peut lui être donné en aucune façon. Or il semble évident que les objets du vouloir, qui précisément détermine la volition, se trouvent à l'extérieur de la limite de la conscience de soi, dans la conscience d'autre chose”.
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