Je sais, nous ne sommes que mardi. Et ce titre peut paraître absurde. Mais j'ai le sentiment que c'est déjà la fin de la semaine, que je peux me reposer, me détendre, décompresser, profiter. La raison à cela ? J'ai soutenu mon mémoire. La toute dernière marche de mes études. La dernière porte à franchir. C'est fait. Et tout s'est bien passé.
J'avais un livre, dans mon enfance, qui racontait l'histoire d'une marmotte. Celle-ci contemplait avec envie la “porte du soleil”. Une ouverture dans la roche, au sommet de la montagne enneigée, ou le soleil resplendissait matin et soir. Elle observait chaque jour cette porte baignée de lumière. Et décida un matin de s'en approcher. Pendant des semaines, elle avança vers le sommet. Plus elle gravissait le mont, plus l'air refroidissait, plus ses pattes s'enfonçaient dans la neige, et plus les risques étaient grands - les aigles, le renard, la brise glacée… Et comme cette histoire finissait bien, contrairement à l'Ile aux Lapins dont j'ai déjà parlé dans ce blog, elle finissait par y parvenir, et franchissait enfin cette fameuse “porte du soleil”. Là, face à elle, l'autre versant de la montagne. Une terre fertile, un horizon de lumière et de verdure.
Et la voilà qui dévale la pente avec ivresse, goûte à la liberté tant méritée comme la chèvre de Monsieur Seguin dans la Montagne, mais sans aucun loup pour venir mettre un terme à cette soudaine et divine allégresse.
Ce soir, je suis un peu dans cet état d'esprit. Et le ciel d'été de ces derniers jours n'est pas pour ternir ce soulagement, et cette sérénité.
Je vais m'endormir, bientôt. Heureux de finir ce mois de juin de cette façon. Mais conscient, malgré tout, qu'il me reste encore beaucoup à accomplir.
Sans doute.
Ce beau livre était un cadeau de ta grand-mère, qui aurait été bien fière. Preuve, s'il en fallait, de l'importance des livres lus aux enfants. Elle aimait aussi beaucoup la petite chèvre de M.Seguin, tu lui rends doublement hommage, sans le savoir.
RépondreSupprimerProfite bien de ta liberté très méritée.