C'est étrange de ne plus pouvoir parler. Plus un mot. Hier, déjà, ma voix n'était plus tout à fait la même. Et ce matin, en me réveillant, j'ai senti tout de suite que j'allais passer la journée aphone. Ma soutenance de mémoire est prévue pour mardi prochain, heureusement ; à cinq jours près, ç'aurait été particulièrement intéressant. J'aurais soutenu en chuchotant.
C'est une journée “off” aujourd'hui. Je me suis donc levé, aphone. Julie est partie travailler. J'ai rangé un peu, ouvert les fenêtres, pour aérer la petite maison. Et j'ai décidé de sortir, afin de profiter du beau temps. Je me suis balladé dans le quartier latin, enfin baigné de soleil. Les passants, enfin heureux, marchaient moins vite qu'à l'accoutumée. Ils flânaient tranquillement. Je me suis arrêté dans une librairie, où j'ai acheté deux livres d'Arthur Schopenhauer : les deux problèmes fondamentaux de l'éthique et le Monde comme Volonté et comme Représentation. Pour quinze euros, je possédais d'un seul coup le cœur de l'œuvre philosophique du plus grand pessimiste de tous les temps. Que je n'ai jamais encore vraiment lu.
Après Schopenhauer, je suis allé acheter du shampoing, du papier toilette, des jus de fruit, du sucre, un nouveau pot de nutella (l'ancien étant vide), du pain, des fruits, et de quoi me faire un rapide repas. Et puis je suis rentré chez moi.
Il y a quelques minutes, j'épluchais des pommes et des pêches, en écoutant l'été indien. C'est ça d'écouter de la musique en mode shuffle. On tombe sur des chansons improbables. Mais j'assume.
Ça m'a fait sourire en tout cas. J'étais là, assis sur un tabouret, dans ma cuisine, les doigts collants, à écouter Joe Dassin me murmurer à l'oreille.
J'aime bien ces moments, où l'on sourit d'une situation. Il y en a pas mal en fin de compte. Moments vite oubliés, la plupart du temps, mais qui, mis bout à bout, donnent une certaine joie de vivre.
Que je vais atténuer de ce pas, en tentant de me plonger dans le pessimisme de Schopenhauer.
J'ouvre une page au hasard, comme je le fais souvent, et je tombe sur cette phrase qui me plaît déjà, et qui plairait à Adrien :
“Tout ce qui arrive, des choses les plus petites jusqu'aux plus grandes, arrive nécessairement”.
Page 137.
Ça y est, je me lance dans la lecture.
C'est une journée “off” aujourd'hui. Je me suis donc levé, aphone. Julie est partie travailler. J'ai rangé un peu, ouvert les fenêtres, pour aérer la petite maison. Et j'ai décidé de sortir, afin de profiter du beau temps. Je me suis balladé dans le quartier latin, enfin baigné de soleil. Les passants, enfin heureux, marchaient moins vite qu'à l'accoutumée. Ils flânaient tranquillement. Je me suis arrêté dans une librairie, où j'ai acheté deux livres d'Arthur Schopenhauer : les deux problèmes fondamentaux de l'éthique et le Monde comme Volonté et comme Représentation. Pour quinze euros, je possédais d'un seul coup le cœur de l'œuvre philosophique du plus grand pessimiste de tous les temps. Que je n'ai jamais encore vraiment lu.
Après Schopenhauer, je suis allé acheter du shampoing, du papier toilette, des jus de fruit, du sucre, un nouveau pot de nutella (l'ancien étant vide), du pain, des fruits, et de quoi me faire un rapide repas. Et puis je suis rentré chez moi.
Il y a quelques minutes, j'épluchais des pommes et des pêches, en écoutant l'été indien. C'est ça d'écouter de la musique en mode shuffle. On tombe sur des chansons improbables. Mais j'assume.
Ça m'a fait sourire en tout cas. J'étais là, assis sur un tabouret, dans ma cuisine, les doigts collants, à écouter Joe Dassin me murmurer à l'oreille.
J'aime bien ces moments, où l'on sourit d'une situation. Il y en a pas mal en fin de compte. Moments vite oubliés, la plupart du temps, mais qui, mis bout à bout, donnent une certaine joie de vivre.
Que je vais atténuer de ce pas, en tentant de me plonger dans le pessimisme de Schopenhauer.
J'ouvre une page au hasard, comme je le fais souvent, et je tombe sur cette phrase qui me plaît déjà, et qui plairait à Adrien :
“Tout ce qui arrive, des choses les plus petites jusqu'aux plus grandes, arrive nécessairement”.
Page 137.
Ça y est, je me lance dans la lecture.
Je connais ça à fond. Tu parles sans son, et les autres te répondent de même... Cela arrive nécessairement quand on devrait se faire entendre. Pour moi par exemple une année au Salon du jouet de Nuremberg (ce qui me permettait de ne pas parler Allemand sans avouer mon ignorance, sauf que je ne pouvais pas dire non plus que je ne comprenais rien à ce qu'on me disait). Bref, une seule solution : EUPHON, en sirop ou en pastilles.
RépondreSupprimerBises murmurées.
Merci pour ce précieux conseil, grâce auquel j'ai retrouvé la voix, le jour même de ma soutenance de mémoire.
RépondreSupprimerEt à très bientôt, à Soucy !
schopenauer? Mon disciple!
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