Accéder au contenu principal

La communication donne du sens

Il va de soi que la vie ne se répète pas inlassablement. Je n'ai jamais été très partisan de la théorie de l'éternel retour. Il y a des vagues, parfois, qui refluent ; des histoires qui se ressemblent, des drames qui se reproduisent… Certes, mais rien de systématique, au fond. La vie suit son cours, et chaque événement comporte, je crois, sa propre part d'originalité, de surprise, de nouveauté.

Il n'empêche, voilà plusieurs fois que j'ai, souvent, une impression de déjà vu. Et à une échelle plus macro-existentielle, il se trouve que de fait, le printemps s'installe enfin, de nouveau, et que je dois écrire un mémoire, de nouveau, sur un sujet qui m'intéresse, de nouveau - et heureusement d'ailleurs -, dans un délai trop court, de nouveau - et malheureusement cette fois (comme quoi, on n'apprend pas toujours de ses erreurs passées). 

Sortant d'un master de communication institutionnelle à Sciences po Lille, je vais écrire sur le sujet de la communication des entreprises. Je compte m'intéresser à la problématique de la preuve en communication corporate. L'importance de donner du sens à cette communication, en la fondant sur une action concrète, sur la mise en place d'une stratégie tangible, qui s'inscrit dans le réel et va bien au-delà des simples effets d'annonce. 

Voici un court texte de Jacques Lendrevie et Arnaud de Baynast, qui donnent à mon sens une très bonne définition de la communication corporate : 

“Au-delà des produits, la demande de sens se porte sur les entreprises. Les individus les attendent sur le sens qu'elles donnent à leur métier, sur la vision qu'elles en ont, sur leur philosophie de ce métier, les valeurs qui sont au cœur et la façon dont elles comptent l'exercer. De plus en plus, les entreprises vont devoir énoncer leur utilité pour l'humanité, dire la vertu civilisatrice et sociale de leur métier : qu'est-ce qui peut, dans ce métier et la façon dont l'entreprise l'envisage, faire progresser l'humanité, rendre service à l'homme et à la planète ? 
Toutes questions auxquelles les entreprises n'avaient pas, pour la plupart, l'habitude de répondre, tout simplement parce qu'on ne les leur avait jamais posées, du moins avec cette force. Au mieux, on attendait d'elles qu'elles apportent leur contribution à la production de richesses, qu'elles créent ou maintiennent l'emploi, qu'elles se comportent normalement en nuisant le moins possible à l'homme et à l'environnement. Le questionnement d'aujourd'hui va bien plus loin. Il est de l'ordre de l'éthique. Il est de l'ordre d'une justification morale du métier et des pratiques. Il est de l'ordre de l'engagement”.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr

Les Deux Principaux Problèmes, Avec Facebook

C omme vous le savez, je soutiens depuis des années que Facebook - contrairement à ce que bon nombre de journalistes et d'experts affirment régulièrement - est là pour durer. Ce n'est pas, ça n'a jamais été, un simple phénomène de mode, et l'empire que Mark Zuckerberg a construit est loin d'être un château de sable qu'une marée montante viendrait détruire. De récents articles - encore ! - s'interrogent sur le désintérêt supposé des jeunes pour ce réseau social, qui lui préféreraient WhatsApp ou Instagram (deux applications qui appartiennent à Facebook, par ailleurs, donc je ne vois pas trop où est le point). Soupir devant le newsfeed Cela dit, Facebook est loin d'être parfait.  Il y a deux problèmes majeurs, dans ce réseau ; et ces problèmes - originels - sont quelque peu irritants, à la longue. Pas au point de voir émerger un réel concurrent, pas au point de mettre un terme à l'expérience facebookienne, loin de moi cette idée… Je

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.