Accéder au contenu principal

Il y a là

Je suis allongé sur mon lit. Julie est en bas, au téléphone, en train de réserver un hôtel pour des amis à elle, de Hong-Kong, qui viennent passer un week-end en amoureux à Paris.

Dans une demi-heure, nous allons au cinéma, voir Une vie héroïque. Je pense que ça va me plaire. J'ai toujours beaucoup aimé Gainsbourg, et puis, le dernier film que j'ai vu, c'était Avatar : donc bon. Quelque soit le film que je verrai ce soir, ce sera toujours beaucoup mieux que ce navet.
Dans une semaine et quelques jours, le mois de janvier s'achèvera. Janvier 2010. C'est très carré tout ça. Vivement février. Un mois plus bancal, plus court, plus original.
J'écoute la chanson “il y a” de Vanessa Paradis, qui est passée ce matin à la radio, et que j'aime bien.
J'ai envie de la décliner un peu, de l'accoler à ma vie présente :
Il y a là Paris, il y a là Julie, il y a là la nuit.
Il y a l'Atelier. Il y a le 27, qui m'y mène tous les matins.
Il y a Adrien au Mexique. Il y a Ambroise et Clémence dans les parages.  Il y a mes amis de sciences-po Lille éparpillés à droite à gauche.
Il y a là ma jeunesse, qui passe. Il y a là mes souvenirs, mes rêves, mes pensées. Il y a là les fissures, qui laissent passer la lumière, comme le dit si bien Léonard Cohen (“There is a crack in everything, that's how the light gets in”).

“Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi. Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ? ”. 

Commentaires

  1. J'espère que tes amis de Sciences Po ne sont pas trop éparpillés à droite.

    Je t'embrasse

    Ton grand frère

    RépondreSupprimer
  2. Certains ne sont pas franchement à gauche, mais tous sont intelligents et modérés.

    RépondreSupprimer
  3. Bien sûr, si ce sont tes amis... J'aime bien cette chanson, moi aussi.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.

Pourquoi j'aime la Poésie

J e ne saurais expliquer comment m'est venue l'envie d'apprendre par cœur des poèmes, quand j'avais une dizaine d'années. Bien sûr, il y avait des livres chez moi. Des bibliothèques qui accordaient une place non négligeable à la poésie. Bien sûr, j'aimais ces recueils, qui s'ouvraient d'eux-mêmes aux pages les plus précieuses, offrant ces mots qui disaient tout  en disant  peu . " Il faut peu de mots pour dire l'essentiel ". Bien sûr, j'avais la chance d'avoir, à portée de la main, Aragon, Baudelaire, Éluard, Reverdy ou Rimbaud. Et puis, il y avait mon arrière-grand-père, cet héritage culturel transmis dès le plus jeune âge. Ce Victor Segalen dont je pouvais parcourir les ouvrages originaux. Pour sentir ce papier proche d'un papyrus, soigneusement plié entre deux plaques de bois fines que tenait jointes un ruban. Ça aide, d'avoir ainsi dès l'enfance une admiration pour l'écriture. Et une raison supplémentaire