« Commencez par croire et par aimer, vous ferez une République qui croira et qui aimera. Sous l'enveloppe respectable, mais froide de la République officielle, créez la République des cœurs et des esprits, la République vivante. Celle-là suppose comme fondement concret de l'État non pas des formules abstraites, mais des individus forts de la seule force morale. C'est là ce que j'appelais l'avènement d'un quatrième pouvoir, le pouvoir de la conscience.
Il existe déjà, je le sais, une puissance qu'on nomme l'opinion publique : je demande qu'elle se transforme et devienne la conviction publique. L'opinion passe, la conviction reste. L'opinion fait les hommes de parti, la conviction les hommes de devoir.
Un pays qui n'a que des opinions en change au gré des caprices ou de ses intérêts, un pays qui aura des convictions ne se les laissera arracher ni par la peur des sacrifices à faire, ni par le spectacle du long triomphe de l'injustice ».
Ferdinand Buisson, Le Devoir présent de la jeunesse, 1898.
Il existe déjà, je le sais, une puissance qu'on nomme l'opinion publique : je demande qu'elle se transforme et devienne la conviction publique. L'opinion passe, la conviction reste. L'opinion fait les hommes de parti, la conviction les hommes de devoir.
Un pays qui n'a que des opinions en change au gré des caprices ou de ses intérêts, un pays qui aura des convictions ne se les laissera arracher ni par la peur des sacrifices à faire, ni par le spectacle du long triomphe de l'injustice ».
Ferdinand Buisson, Le Devoir présent de la jeunesse, 1898.
Commentaires
Il fut aussi un grand défenseur de l'enseignement gratuit et laïc à travers la Ligue de l'enseignement. Député, proche de Jules Ferry, il a d'ailleurs créé le substantif de « laïcité ».
Il fut l'instigateur de la massification de l'enseignement primaire, qui ouvrit de nombreux droits à des populations qui n'en avaient pas (élèves déficients ou handicapés).
Les « sacrifices » dont il parle ne sont donc pas ceux auxquels on pense de prime abord. Ferdinand Buisson n'était pas franchement belliciste. Et il aurait aimé la chanson de Brassens, j'en suis convaincu.
fabricio